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Le bout de la route pour Baan

Au terme d’un long feuilleton, l’éditeur de PGI, absorbé par Invensys, sera définitivement liquidé début 2001.

Après deux années de pertes abyssales (315,2 millions de dollars en 1998 et 311,4 millions de dollars en 1999) et de nombreux changements de direction, les aventures de Baan ont pris fin. Vendredi 18 août, l’absorption de l’éditeur hollandais de progiciels de gestion intégrés (PGI) par le groupe britannique Invensys a été entérinée à l’occasion d’une dernière réunion des actionnaires, longue et mouvementée. Les actifs de l’éditeur seront transférés à son repreneur dès le premier septembre et, pour des raisons fiscales, Baan sera liquidé début 2001.
Invensys avait communiqué son offre de rachat le 31 mai, valorisant Baan à près de 700 millions de dollars. Le 26 juillet, le Britannique annonçait qu’il détenait 72 % de l’éditeur. Les derniers actionnaires à avoir refusé une offre jugée trop faible ont dû se rendre à l’évidence que la solution du rachat par Invensys était la seule permettant d’éviter la faillite pure et simple de Baan. Invensys, en position de force, n’avait d’ailleurs pas attendu une prise de contrôle totale pour agir : dès le 3 août, les responsables des activités Baan dans la division Software Systems d’Invensys avaient été nommés. Le premier objectif de la nouvelle équipe sera de rassurer les clients et les salariés de l’éditeur hollandais sur la pérennité de ses activités au sein d’Invensys. Après de longs mois de doute, qui ont quasiment gelé les activités de Baan, ce ne sera pas chose facile, bien que tous les analystes s’accordent à reconna”tre la qualité jamais démentie des produits.
Afin de convaincre de nouveaux clients, Invensys, spécialiste du contrôle industriel, né en 1999 de la fusion de BTR et de Siebe, devra, en outre, intégrer les progiciels Baan à son offre. A ce sujet, des incertitudes planent sur la filiale de Baan spécialisée dans la gestion de la relation client (CRM). Cet actif de choix ne rentre pas forcément dans la stratégie d’Invensys. Au crédit du Britannique : l’expérience réussie du rachat de l’éditeur de PGI Marcam par sa filiale Wonderware, il y a un an.

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Jean-Baptiste Dupin