L’e-book fut la star des deux dernières éditions du Salon du Livre : en 2000, un “village” lui avait été dédié, et en 2001, le gratin du monde de l’édition déboursait plus de 760 euros pour débattre de son avenir lors d’un sommet européen. Changement de décor en 2002 : les Cytale, Mobipocket et autres Phone Reader présenteront certes leurs nouveautés, mais aucun espace n’est spécifiquement consacré au livre électronique et au multimédia. Explications ? “Le marché de l’e-book n’existe pas, et les éditions multimédias n’ont de sens que dans le secteur du ludique et de l’éducatif, estime Serge Eyrolles, président du Syndicat national de l’édition, organisateur du Salon du Livre (
www.salondulivreparis.com
). Le début du troisième millénaire marque le retour à l’appropriation du livre en tant qu’objet. Et 2001, qui a vu le marché de l’édition progresser de 6,1 % par rapport à 2000, est une année record : jamais les Français n’ont autant acquis et offert de livres.”Si l’e-book peine encore à trouver des acheteurs, il devrait, à terme, séduire les bibliothèques publiques : de janvier à juin 2002, cinq établissements de la région Rhône-Alpes (Annecy, Bourg-en-Bresse, Grenoble, Lyon et Valence) participent à une expérience pilote de prêt de livres électroniques. Objectif : mesurer l’attrait de l’e-lecture, livrer des recommandations sur l’ergonomie des e-books et évaluer les enjeux économiques du prêt de ces livres.En attendant les conclusions de l’École nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques (
www.enssib.fr/recherche/biblibouc/index.html
), en charge du projet, on lira en ligne le riche dossier sur le livre électronique présenté sur
www.educnet.education.fr
(taper “livre électronique” dans le moteur de recherche) ou les contributions des dix conférenciers invités du colloque virtuel “Écrans et réseaux : vers une transformation du rapport à l’écrit ?”(
www.text-e.org
), organisé par le Centre Georges Pompidou et la Bibliothèque publique d’information d’octobre 2001 à mars 2002. Dernière conférence en date, celle d’Umberto Eco, qui réfléchit, notamment, au filtrage du goût littéraire sur le web, et se demande si les scribouillards amateurs qui publient leurs ?”uvres sur le réseau détrôneront un jour, dans le c?”ur des lecteurs, les romanciers des ancestrales maisons d’édition.Umberto Eco sera d’ailleurs l’un des invités vedettes du 22e Salon du Livre, qui met l’Italie à l’honneur. Une soixantaine d’auteurs de la péninsule seront présents et plusieurs conférences se tiendront sur le renouveau de la littérature italienne (le 23 mars à 13h30), le polar latin (le 23 mars à 17h30) ou encore la poésie transalpine (lectures le 26 mars à 19h30). Avant d’aller rencontrer, ces écrivains, et à condition de maîtriser l’italien, vous pouvez vous familiariser sur le net avec l’univers de quelques auteurs phares : le romancier Tiziano Scarpa (
www.ilnarratore.com/anthology/scarpa/scarpa.html
), Andrea Camilleri (
www.andreacamilleri.net
), chantre de la Sicile, Massimo Carlotto (www.massimocarlotto.it), maître du polar à l’italienne, Valerio Evangelisti, pour les accros de science-fiction (
perso.club-internet.fr/rernould/Evangelisti.html
, site en français). Et bien sûr, la star des stars Umberto Eco (
www.themodernword.com/eco/index.html
, en anglais). Buona lettura !Salon du Livre, du 22 au 27 mars, Paris (Porte de Versailles).
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