Opérateurs sans réseau ni licence mobile, les MVNO (Mobile Virtual Network Operators) louent de la capacité auprès des opérateurs traditionnels pour se concentrer sur la vente de services. Le phénomène essentiellement européen est apparu dès 1996, avec les réseaux GSM. Les opérateurs virtuels mobiles sont aujourd’hui une trentaine en Europe, surtout concentrés en Grande-Bretagne et en Europe du Nord. Le phénomène devrait s’étendre avec l’UMTS et prendre de l’ampleur géographiquement, une dizaine de MVNO étant apparus dans le reste du monde en 2001.
Peu de MVNO en France
Dans une récente étude(*), le cabinet Eurostaf présente la typologie et les business models de ces acteurs du secteur des télécoms, les tendances du marché et l’environnement réglementaire. Le rapport détaille aussi les stratégies à mettre en ?”uvre pour les MVNO, les risques commerciaux pour les opérateurs hôtes et les opportunités pour devenir opérateur virtuel mobile. Enfin, le cabinet d’études passe au crible onze acteurs de ce secteur, qu’ils soient opérateurs mobiles, opérateurs de téléphonie fixe, distributeurs ou pure players.En France, les initiatives restent peu nombreuses, et parfois expérimentales. La principale contrainte reste aujourd’hui la réticence des opérateurs qui bloquent les initiatives.Ainsi, les nouveaux entrants (Transatel, Universal Music Mobile) se positionnent sur des niches, tandis que les autres (Intercall, Futur Telecom) sont des acteurs de la convergence fixe-mobile-internet. D’autres projets ont été gelés ( Genie.fr, Carrefour, M6, RTL, etc.), les candidats préférant se concentrer sur leur c?”ur de métier. Cependant, Eurostaf estime que le petit nombre d’opérateurs mobiles français et le coût difficile à amortir de l’UMTS donnent un fort potentiel au marché français pour les MVNO. Leur arrivée dépendra aussi de l’évolution réglementaire.
Coup de pouce de l’ART
Par exemple, l’Autorité de régulation des télécommunications (ART), qui devrait se prononcer, au début 2003, sur la position de Tele2 ?” qui attend d’Orange qu’il fournisse des offres de gros d’interconnexion à des opérateurs tiers ?”, pourrait être favorable à l’arrivée de nouveaux MVNO. Les opérateurs fixes (Tele2, LDCom), les distributeurs (Carrefour, Fnac, Debitel, etc.), les fournisseurs de contenus ou FAI, et les constructeurs automobiles (exemple récent d’Orange-Mercedes) seraient alors les candidats les plus vraisemblables.(*) ” Les MVNO. Quel avenir et quel potentiel pour les nouveaux opérateurs mobiles virtuels ? “, 180 pages, septembre 2002, 1 250 euros ht. Eurostaf. Directeur détude : Fabien Chiche ([email protected])
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