Même si son audience décroît régulièrement au profit d’Internet, le Minitel a quand même généré un chiffre d’affaires de 575 millions d’euros en 2001. Des résultats qui confortent le français NetFront, concepteur du transcodeur de même nom, dans sa démarche. Ce boîtier convertit en effet à la volée le code HTML en code VTXML. Ce code, développé par NetFront, est un dérivé d’HTML auquel s’ajoute une dizaine de balises supplémentaires. Intégrées à la main depuis un éditeur HTML, celles-ci sont ignorées par un navigateur classique, mais interprétées par le transcodeur qui adapte ainsi le contenu de la page web aux 24 lignes et 38 colonnes d’un écran Minitel. Les liens hypertextes sont identifiés par des numéros, qu’il suffit de saisir pour passer d’une page du site à une autre. De même, les images sont automatiquement adaptées au format videotex.
Un boîtier avec Linux
Un seul développement suffit donc pour diffuser le contenu vers deux plates-formes. Le système assure également les échanges en sens inverse, du Minitel au site web : les informations saisies dans un formulaire HTML adapté au Minitel peuvent être ensuite retransformées à la volée pour être traitées par les CGI (Common Gateway Interface) ou les servlets du serveur web à des fins transactionnelles. Le système fonctionne aussi bien avec HTTP qu’avec HTTPS, gère les contenus statiques ou dynamiques, mais ne peut transformer les scripts contenus dans les pages. NetFront 3.2 est doté d’une carte X.25 avec 128 accès pour la connexion aux serveurs Minitel et d’une carte Ethernet 10/100 pour le raccordement au réseau de l’entreprise et au serveur HTTP. Le système est compatible avec les principaux serveurs web. Les algorithmes de transformation ainsi que le système d’exploitation (Linux Red Hat) sont stockés en mémoire flash et non plus sur un disque dur comme dans les versions précédentes.
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