Annoncé en début d’année et disponible depuis quelques mois, le Blackphone a pour objectif principal de préserver vos données et votre vie privée. Avec son système d’exploitation sécurisé, PrivatOS, une variante d’Android, il entend compliquer la tâche de la NSA et des autres agences gouvernementales qui cherchent à nous espionner.
Tri sélectif
Le Blackphone va prochainement franchir une nouvelle étape dans cette lutte de tous les instants en lançant un kiosque de téléchargements d’applications dédié. Ce dernier devrait être ouvert en janvier prochain. Chaque application qui y figurera sera d’abord auditée afin de s’assurer qu’elle ne récupère pas des informations ou ne suit pas votre activité.
« Nous aurons quelques degrés de blocage », a indiqué Toby Weir-Jones, directeur de Blackphone à nos confrères du Guardian. « Nous validerons le fait que les applications feront ce qu’elles disent faire – appelez ça le modèle Apple. Si vous avez une application pour gérer vos comptes de médias sociaux et qu’elle veut accéder à votre micro et à votre appareil photo, nous pourrons demander pourquoi et établir un premier barrage ».
Inciter à l’innovation
L’objectif de ce Store n’est toutefois pas de concurrencer le Google Play Store. « Nous n’avons pas l’intention de produire une réplique d’app store de masse pour l’instant », a expliqué Toby Weir-Jones. Ce qui implique que seuls certains types d’applications seront traités et surveillés – la tâche étant colossale. « Nous ne nous occuperons pas des jeux ou n’aurons pas nos propres version d’applications de réseaux sociaux. Nous sommes bien plus intéressés par un marché privé, avec des applications de qualité qui sont dans la droite ligne de notre intérêt pour la vie privée et la sécurité », continuait-il.
Dans l’esprit des membres du projet Blackphone, l’ouverture de ce store est perçue comme un appel d’air, un encouragement au développement de nouvelles applications aussi bien pour les entreprises que pour les particuliers.
Pour les professionnels et les utilisateurs éclairés
Et il y a fort à faire. Actuellement même si le Blackphone utilise une base Android, il ne peut pas accéder au Play Store de Google. Ses utilisateurs sont obligés de passer par le magasin applicatif d’Amazon. « Nous voulons atteindre un public plus large, qui se soucie de facilité d’utilisation, qui tient à un usage intuitif autant qu’aux bénéfices du respect de sa vie privée », annonçait Toby Weir-Jones.
Assurer une offre d’applications conséquentes pour les entreprises à l’heure où BlackBerry a de la peine à retenir ses clients professionnels peut effectivement être une bonne option. « La majeure partie de nos ventes se fera auprès de professionnels éclairés, détaillait le directeur de Blackphone. Mais ces personnes sont également souvent influents – ils rentrent à la maison et parlent à leurs amis et à leur famille de leur appareil ». Le téléphone anti-NSA compte donc sur le bouche à oreille pour se développer et pour effectuer une partie du gros travail d’information et d’éducation qui conduira à ce que les utilisateurs potentiels fassent l’effort d’adopter un Blackphone… Le kiosque sélectif n’est donc que le premier pas d’une longue marche.
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Source :
The Guardian
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