Dans ce premier tableau de bord, l’Autorité de régulation des télécommunications rappelle que le dégroupage tel qu’il est aujourd’hui mis en ?”uvre se fonde sur l’offre de référence présentée par France Télécom le 16 juillet dernier. Cette offre, comme on sait, en est à sa quatrième mouture, suite aux différents correctifs que les services de Jean-Michel Hubert ont exigés de lui apporter. Elle est loin de donner entière satisfaction, comme l’ont montré les récentes défections de Cegetel, 9 Télécom et LDcom.Mais, il a été impossible pour l’Autorité d’obtenir une offre plus attrayante avant la fin de l’année. Cette quatrième version, pourtant, n’est pas à rejeter complètement. L’ART estime qu’en l’état elle permet tout de même de commencer à dégrouper des lignes dans les zones d’affaires les plus denses. Quitte à la faire évoluer par la suite, dès le courant 2002, en fonction des retours d’expérience.L’Autorité conserve donc l’objectif d’un dégroupage s’appliquant à l’ensemble du territoire ainsi qu’à la clientèle résidentielle. Elle promet de travailler “sans relâche” à en améliorer les conditions économiques, tarifaires et opérationnelles et ne désespère pas de “trouver des solutions viables”.Selon le premier bilan qu’elle a établi, le dégroupage est entré en phase commerciale le 20 octobre dernier, très précisément. Mais, il n’est l’?”uvre que de cinq opérateurs (Colt, Easynet, FirstMark, Kaptech et Siris). Ce sont les cinq qui ont accepté de signer une convention de dégroupage avec France Télécom, leur permettant d’entrer en phase commerciale, alors qu’ils avaient été neuf à commander des salles de dégroupage.A cette date du 20 octobre, 83 des 116 salles de colocalisation commandées avaient été livrées. Ce sont des sites où l’installation des équipements peut effectivement commencer. 67 % de ces salles sont situées en région parisienne, 11 % dans l’agglomération lyonnaise, 18 % dans l’agglomération marseillaise et 4 % dans d’autres agglomérations de plus de 100 000 habitants.
Quelques dizaines de lignes dégroupées
Fin octobre, on ne dénombrait donc que quelques dizaines de lignes dégroupées. Ce chiffre ne tient pas compte des 200 lignes expérimentales, mises en ?”uvre dès 2000.Ces premiers dégroupages ne manqueront pas de faire émerger de nouveaux problèmes, notamment de coordination entre les opérateurs alternatifs et France Télécom. Ces difficultés remonteront jusqu’à l’ART via les groupes de travail, qui associent déjà constructeurs et opérateurs. L’Autorité déterminera son action future en fonction de leur importance (www.art-telecom.fr).
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