Du haut de ses vingt-six siècles, Marseille a pourtant le sens du commerce électronique. Pour preuve, cette année, la présence sur Net Expo, dans la cité phocéenne, de trois ministres en charge des technologies de l’information du Maghreb, ainsi que d’une vingtaine de sociétés de la même région. Comme l’a rappelé Laurence Eymieu, “Mme internet” à Marseille, la ville se situe au deuxième rang en France en matière de technologies de l’information. Son agglomération compte trente-huit acteurs des télécoms, soixante-dix-huit centres d’appel (qui représentent plus de trois mille emplois) et accueille l’Ecole de l’internet.Fin janvier, s’ouvrira un deuxième hôtel technologique dans l’un des trois technoparcs. Par ailleurs, afin de diffuser les nouvelles technologies auprès du plus grand nombre, la ville devrait avoir mené à bien, fin 2002, l’informatisation de ses écoles qui sont déjà équipées pour moitié. Enfin, dès le printemps prochain, elle va créer des lieux d’accès publics à internet. Le département des Bouches-du-Rhône, quant à lui, va financer l’extension du haut débit des grandes villes ?” où il est déjà très répandu ?” vers les petites communes rurales. D’autant que la région Paca met en place un réseau 1 Gbit/s entre ses neuf villes principales.
Un technoparc à Bouznika après celui de Casablanca
Sur l’autre rive de la Méditerranée, l’Etat chérifien, lui, déploie sa stratégie e-Maroc. Son objectif est de passer de trois cents mille internautes, aujourd’hui, à cinq millions en 2005 et dix millions en 2010. La première initiative a consisté à créer un secrétariat d’Etat dédié aux technologies des télécommunications et de l’information, directement rattaché au cabinet du Premier ministre. Le pays va réinvestir les fonds des ventes de licences mobiles, former mille cinq cents cadres par an, contre cinq mille aujourd’hui, et ouvrir un deuxième technoparc à Bouznika, après celui de Casablanca.L’Algérie a aussi prévu d’en installer un dans sa capitale pour 2004. Quant à la Tunisie, elle est venue forte du succès de son e-Dinar, outil de paiement en ligne à disposition de ses citoyens. Net Expo s’est néanmoins déroulé sous le signe de la réduction de la facture numérique. Il faut se souvenir, en effet, que le plus basique des PC revient au moins à six ou sept fois le salaire minimum algérien…
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