A défaut d’avoir été précurseur sur le haut-débit, AOL France a toujours cru que l’illimité était l’avenir de l’Internet.Il y a trois ans, le fournisseur d’accès avait tenté d’assommer le marché en lançant, parmi les premiers, une offre de connexion Internet illimitée en bas-débit par téléphone (RTC). Le succès commercial qui s’en était suivi lui avait pourtant coûté cher, tant le marché n’était pas, à l’époque, suffisamment adapté a ce type de forfait. En
septembre 2002, AOL adaptait ses tarifs en proposant, cette fois, un abonnement mensuel à 24,99 euros. Une formule sans engagement de durée tant de la part de l’internaute que du
FAI.Aujourd’hui, s’en est fini de ces deux forfaits. Le fournisseur d’accès continuera d’assurer, alors que rien ne l’y oblige contractuellement, une continuité de service. En lieu et place de l’illimité, les internautes peuvent souscrire à
un forfait 50 heures, pour 16,90 euros par mois.
AOL se tourne vers ses abonnés haut débit
Pour expliquer ces abandons, AOL France dit vouloir se tourner désormais vers le haut-débit, qui compte à l’heure actuelle pour 12 % du total de ses abonnés. Le 17 juin dernier le FAI ouvrait d’ailleurs une chaîne réservée à
ses 170 000 abonnés ADSL.Sous des atours plus modestes, l’Internet illimité bas débit entre également en fin de cycle chez Cario. Le fournisseur d’accès du Crédit Agricole avait lancé son offre en février dernier. L’expérience aura été de courte durée. Après
quelques mois, l’illimité bas débit ne rassemblait que 6 % du parc d’abonnés précise-t-on chez Cario.A la rentrée prochaine, les férus d’Internet illimité pourront, soit basculer vers les nouveaux forfaits ADSL, soit adopter un forfait RTC plus modeste, de 80 heures. Cario, qui revendique un positionnement plus provincial que ses
concurrents, conservera ses forfaits RTC classiques, de 5, 12, et 35 heures.Dans ce contexte, seul Tiscali, semble toujours miser pleinement sur le bas-débit illimité. Les deux forfaits commercialisés ralliant 70 % des suffrages parmi ses abonnés Internet en RTC.
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