Difficile baptême du feu pour Sam Palmisano, nouveau PDG d’IBM. A peine un mois d’exercice, et déjà un avertissement sur résultat. Le premier de Big Blue depuis onze ans… Alors que l’on croyait que l’envergure du constructeur l’immunisait contre la crise, il prétend aujourd’hui beaucoup souffrir du “ralentissement soutenu de la dépense informatique “. Toutes les divisions seraient touchées, et plus particulièrement le Technology Group ?” disques, composants, etc. ?”, où les ventes ont chuté de 35 %. Du coup, les résultats du premier trimestre, qu’IBM annoncera le 17 avril, seront “largement en dessous des estimations”, avec des profits en baisse de 30 %. En janvier pourtant, le constructeur se disait confiant. Quant au ralentissement de la croissance, il n’est pas nouveau. D’aucuns estiment même que les ventes de matériel ont touché le fond à la fin 2001. L’environnement s’est-il dégradé ou IBM souffre-t-il de problèmes spécifiques ? Steven Milunovich, analyste chez Merrill Lynch, imagine une autre option : “Aujourd’hui, IBM subit moins la pression de produire des résultats mirobolants. Son patron pourrait donc adopter une approche plus conservatrice pour mieux préparer l’avenir.”
Les conséquences du scandale Enron ?
Le constructeur avait pris l’habitude d’user de passe-passe financiers pour compenser sa faible croissance. Depuis six ans, en effet, son bénéfice par action affiche une progression à deux chiffres, alors que le chiffre d’affaires stagne (+ 10 % en cinq ans). Depuis le scandale Enron, les comptes sont passés au crible. IBM a même dû justifier plusieurs lignes de ses résultats 1999 et 2000. Les temps d’un bénéfice par action gonflé artificiellement sont peut-être révolus.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.