C’est le Milan AC qui a remporté l’édition 2007 du Mondial des clubs au Japon, en battant en finale les Brésiliens de Boca Juniors. A cette occasion, le club lombard est devenu le plus titré au monde en trophées internationaux. Les
joueurs milanais se souviendront aussi qu’ils ont remporté ce titre avec un ballon très spécial, qualifié d’intelligent.La Fifa, instance suprême du ballon rond, a en effet permis à l’équipementier Adidas et son partenaire Cairos AG (société allemande spécialisée dans les systèmes de détection en temps réel) de tester leur modèle
‘ Teamgeist II ‘ au cours de cette compétition officielle, opposant les vainqueurs des principales coupes continentales.Le ballon a pour mission d’aider l’arbitre sur le franchissement ou non de la ligne de but, une situation qui donne souvent lieu à des polémiques sur le terrain (comme lors du match France-Corée du Sud, lors de la Coupe du
monde 2006).La balle renferme une puce électronique, maintenue en son centre par douze points de suspension. ‘ De très fins câbles (2 millimètres d’épaisseur) sont enterrés à environ 15-20 centimètres de
profondeur tout autour du but. Ils créent un champ magnétique envoyant des informations à la puce située dans le ballon ‘, a indiqué Christian Holzer, directeur général de Cairos lors de la conférence de presse de
présentation de la solution. Dès que la ligne de but est franchie, la puce envoit un message crypté à un terminal informatique, qui le relaie aux montres que portent les quatre arbitres officiels sur le terrain. Le mot
‘ Goal ‘ (but) s’y affiche instantanément, et l’arbitre principal peut alors valider le but.
Pas de différence avec un ballon classique
Le ballon ne présente pas de différence avec un modèle ‘ normal ‘, que ce soit au niveau du poids ou du rebond. A leur arrivée sur le sol nippon, les équipes du tournoi ont reçu 40 ballons, dont
25 classiques et 15 dotés de la puce. Selon Adidas et Cairos, les joueurs n’ont pas vu la différence.Ils précisent aussi qu’une journée d’installation suffit. Les précédentes technologies testées par Adidas et Cairos,
lors du Championnat du monde des joueurs de moins de 17 ans au Pérou en 2005, s’avéraient plus compliquées, car elles
impliquaient la présence de nombreux capteurs tout autour du terrain. La technologie n’avait pas convaincu, et le ballon à puce électronique
n’avait pas reçu son ticket pour la Coupe du monde 2006 en Allemagne. ‘ Nous
avons beaucoup travaillé depuis le premier test réalisé au Pérou en 2005. Et nous sommes aujourd’hui satisfaits ‘, a indiqué Günter Pfau, responsable des relations avec la Fifa pour Adidas.Le Mondial des clubs étant terminé, un bilan sera transmis à l’International Football Association Board (IFAB), l’instance qui fixe et fait évoluer les règles du football. Celle-ci doit se réunir en mars prochain. Le ballon
sera-t-il cette fois qualifié pour la prochaine Coupe du Monde, qui se tiendra en Afrique du Sud en 2010 ?
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