Ce qui est valable pour le tennis ou le rugby ne l’est apparemment pas pour le football. Réunis ce week-end en Ecosse, les membres de l’Ifab (International Football Association Board) ont en effet décidé de mettre
un terme aux différents tests concernant la mise en place d’une solution d’arbitrage technologique des matchs officiels.Pour justifier sa décision, l’Ifab, gardien du temple des règles du football, a expliqué que les intervenants à la réunion de Gleneagles avaient privilégié ‘ l’aspect humain du jeu ‘ face à
des dispositifs électroniques d’arbitrage. En conséquence de quoi, l’organisation a approuvé la proposition de la Fifa ?” soutenue par le président de l’UEFA, Michel Platini ?” de conduire un test impliquant deux arbitres
assistants supplémentaires pour surveiller les buts.Les décisions prises samedi 8 mars constituent un revers de taille pour les partisans d’un arbitrage électronique. A commencer par l’équipementier Adidas, qui testait depuis plusieurs années et très récemment à l’occasion de la
Coupe du monde des clubs au Japon,
un ballon intégrant une puce électronique. Celui-ci, conçu en partenariat avec Cairos, permettait de détecter le franchissement ou non
de la ligne de but. Le président de la Fifa, Sepp Blatter, a précisé que la solution présentée par Adidas, avait montré son inefficacité sur l’une des sept rencontres tests organisées à Tokyo en décembre 2007. Le système ayant été, selon lui,
victime d’interférences imputables à un signal envoyé sur le terminal de contrôle de l’arbitre, qui sert à valider ou non les buts.
La technologie remisée au vestiaire
Les décisions conjointes de l’Ifab et de la Fifa ont également soulevé les plus vives critiques du côté de la Premier League. Car le championnat anglais avait prévu de mettre en place dès la saison prochaine, Hawk-Eye, un système de
surveillance des buts s’appuyant sur une douzaine de caméras. Ces dernières, connectées à un ordinateur, devaient permettre une analyse des actions de jeu (franchissement de ligne). Là encore, Sepp Blatter a, si l’on peut dire, botté en touche,
mettant en cause le coût et, dans le cas présent, l’inefficacité supposée du dispositif.L’aversion des plus hautes instances du football s’étend semble-t-il au recours à la vidéo a posteriori. La fédération écossaise avait soumis une proposition concernant la possibilité de sanctionner des actes de
simulation après coup, grâce à l’utilisation de la vidéo. Là encore, la suggestion a été retoquée.Mais que l’on se rassure, dans un communiqué officiel, les membres de l’Ifab ont tenu à ‘ réaffirmer leur détermination à lutter contre les actes d’antijeu ‘. Allant même jusqu’à
‘ inviter les fédérations à redoubler d’efforts afin de sanctionner les contrevenants en cours de match ‘. Messieurs les entraîneurs, on est prié de ne pas sourire sur le banc de touche !
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