Label, certification, reconnaissance de compétences, validation… Le Bilan d’aptitude délivré par les grandes écoles, ou badge, est un peu tout cela. Lancé officiellement à la mi-janvier et délivré dans le cadre de la formation continue pour des salariés de niveau bac + 2 au moins avec trois ans d’expérience, il ne s’agit pas d’un diplôme. Mais il répond à un besoin des entreprises : “Depuis trois ou quatre ans, explique Bernard Violette, directeur de la formation continue de l’INT d’Evry, les directeurs des ressources humaines souhaitent que les compétences des salariés soient validées, mais le système académique classique répond mal aux besoins.”
Capitaliser pour obtenir un véritable diplôme
Le Badge accrédite donc l’acquisition de compétences après une nouvelle formule de formation continue. En effet, il sanctionne un total de deux cent cinquante heures de cours pratiques et théoriques, un cursus intermédiaire entre la formation de quelques jours et le parcours long, type mastère.Ainsi, il tient compte des prérequis des candidats et s’adapte mieux aux contraintes de l’entreprise. “Les écoles qui font déjà de la formation continue sont favorisées, car elles peuvent remodeler des programmes existants, explique Yves Serizier, directeur des relations extérieures de l’Isep. Mais les autres peuvent en créer de toutes pièces pour délivrer un Badge.”Outre trois écoles de commerce, l’INT et l’Ecole supérieure d’ingénieurs de Marseille sont les premières écoles d’ingénieurs ayant été habilitées à délivrer des Badges. Pour la première, le label concerne un format de formations intra et interentreprises mis en place dans le même esprit en 1998 : les Certificats d’études spécialisés.L’Isep, elle, envisageait de partir de son cursus NFI (Nouvelle formation d’ingénieur, en deux ans et demi à l’origine) et de le découper en plusieurs modules donnant accès au nouveau label. Autre intérêt du dispositif : la possibilité de capitaliser. Selon les écoles, l’acquisition de plusieurs Badges dans des domaines cohérents pourrait déboucher sur un véritable diplôme, a priori un mastère spécialisé, mais de manière plus souple.
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