Après quatre ans de développement, et plus de 150 millions de dollars d’investissement (principalement sortis des poches de Larry Ellison, PDG d’Oracle), Pillar Data Systems a mis sur le marché son système de stockage
Axiom, désormais disponible en France. ‘ Sur nos premières ventes en Amérique du Nord, 50 % des clients ont choisi nos matériels en remplacement de ceux d’EMC et 25 % à la place de ceux de NetApp, affirme
Mike Workman, PDG et fondateur de Pillar. Et ce sont aussi bien des grands comptes que des entreprises moyennes. ‘Pour se placer sur ce marché saturé, Pillar a fait des choix tranchés, tant en termes d’architecture que d’administration, même s’ils apparaissent moins originaux aujourd’hui qu’il y a quatre ans,
lorsque Mike Workman les a exposés pour la première fois.
Trois classes de stockage
‘ Je ne pense pas qu’il y ait de vraies différences entre SAN et NAS. A l’origine, tout stockage s’effectue en mode bloc, nous avons choisi d’assurer une coexistence de base sur les disques
entre les deux modes d’accès, bloc et fichier, et non pas mettre une tête NAS sur un SAN, ni multiplier les couches de conversion ‘, précise Mike Workman, en louchant vers EMC et NetApp. En conséquence, l’Axiom fournit
aussi bien des services de fichiers que du stockage bloc.Bien qu’une seule classe de disques soit aujourd’hui disponible, à savoir des modèles
S-ATA, l’Axiom présente pourtant à l’utilisateur trois classes de stockage. Et ceci en jouant sur la géométrie des disques, d’une part (les cylindres extérieurs
sont privilégiés pour les données rapides), et sur le paramétrage des caches et le traitement des files d’attente, d’autre part.Pillar a développé un logiciel d’administration du stockage, Axiom Storage Manager, entièrement graphique. Celui-ci impose une logique basée sur des règles de QoS (priorité du volume, taille moyenne des fichiers, fréquence
d’accès aux données, type d’accès, etc.), et non pas sur des paramètres techniques, ce qui est supposé faciliter la tâche de l’administrateur. Mike Workman a aussi imposé que tous les services logiciels additionnels soient
inclus de série : copies instantanées en modes fichier et bloc, copie de volumes, sauvegarde sur bandes NDMP, et bientôt réplication.L’Axiom se compose de trois éléments. Les Bricks, jusqu’à trente deux par système, emportent chacune treize disques S-ATA avec un double chemin de données, organisé en deux groupes de six disques en Raid 5 partageant un
disque de secours. Chaque Brick comporte deux contrôleurs Raid redondants en mode actif-actif, contrairement à la majorité des systèmes de stockage où les fonctions Raid sont concentrées en tête de système, et ceci ‘ afin de garantir
les taux d’entrées/sorties et de minimiser l’impact d’une reconstruction de volume sur le système ‘.Ces Bricks sont connectées par quatre liens FC 2 Gbit/s aux Slammers, les contrôleurs de stockage proprement dits, qui existent en versions SAN et NAS, et peuvent cohabiter à raison de quatre unités, au maximum, par système. Chaque
Slammer est un module composé de deux serveurs bi-Xeon avec 12 Go de mémoire au maximum travaillant là encore en redondance actif -actif. Il se connecte aux Bricks par 26 ports FC2 Gbits, et aux hôtes par quatre ports, Ethernet Gigabit ou
FC.
Un Axiom entrée de gamme en 2006
LePilot enfin, composé de deux serveurs travaillant en mode actif-passif cette fois-ci, est relié aux Slammers par des liaisons Ethernet et embarque le logiciel d’administration. La conception est donc globalement orientée vers
la sécurité et la performance, mais en utilisant uniquement des composants standards, un peu sur le modèle
des baies de Xiotech. Une déclinaison orientée davantage entrée de gamme de l’Axiom devrait voir le jour dans l’année.
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