Peter Sondergaard, patron de la recherche au Gartner Group Europe : ” Poursuivre sur la lancée de Lou Gerstner “
” IBM ira de mieux en mieux, mais à condition de continuer sans relâche sur la lancée de Gerstner. L’organisation, le fonctionnement, les lignes de produits et les choix sont globalement bons. Cela ne doit pas empêcher des inflexions stratégiques de se faire jour. À mon avis, le nouveau patron doit faire porter l’effort dans trois domaines : la consolidation du leadership dans le logiciel, la clarification de l’activité services (cette dernière ayant énormément augmenté ces dernières années) et le recentrage du pôle matériel sur les équipements les plus lucratifs. Je pense notamment aux serveurs. “
Eric Ochs, directeur général d’IDC France : “Attaquer le marché des moyennes entreprises”
” Il lui faut maintenant conquérir les deux tiers du marché des PME-PMI. Le groupe a toujours été un peu faible dans ce segment, alors qu’il est historiquement très présent dans les grandes entreprises. Que faut-il faire ? Inventer de nouveaux types de services, avoir la capacité de fournir des PC adaptés et des petits serveurs spécifiques. Une stratégie d’autant plus indispensable que le marché des grands comptes sera sans doute négatif cette année : pour ma part, je prévois un recul de 15 à 20 %. Sur un plan plus général, Palmisano doit viser une croissance à deux chiffres, en s’appuyant essentiellement sur la demande de services. L’objectif devrait être que la part des services dans le CA passe de 40 à 60 % au niveau mondial.”
Jean-François Perret, directeur général de Pierre Audoin Conseil : “Profiter du reflux de la vague internet”
” Palmisano incarne les grandes forces d’IBM. C’est particulièrement frappant dans le logiciel, où il réactive des programmes développés de longue date en interne (DB2), en rachète d’autres autour de l’EAI [intégration d’applications, ndlr] pour enrichir sa base installée… et tout cela, ça ” marge ” beaucoup ! Ces progrès ne sont pourtant pas visibles à l’?”il nu, car IBM se cantonne volontiers à l’informatique professionnelle. Il préfère amuser la galerie avec l’e-business ou Linux, mais finalement, cette agitation n’a pas beaucoup d’importance. Ce qui compte, c’est la couche ” enfouie ” du logiciel, le ” middleware ” et les services web. Bref, le contrôle des segments de marché où se fait le business. Doù ce paradoxe : si Lou Gerstner est largement passé à côté de la vague internet, Palmisano, lui, va profiter de son reflux.”
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