Un an et demi après l’inauguration d’une nouvelle chaîne d’assemblage dans les usines de Jean-Luc Lagardère à Cornebarrieu, près de Toulouse, Airbus a annoncé le 29 janvier qu’il allait accueillir le nouvel A321 XLR pour un assemblage français, en complément de la production à Hambourg en Allemagne. Plus de 25 clients ont commandé l’avion « sans équivalent » d’Airbus, le plus polyvalent et endurant, grâce à son format à deux réacteurs et un monocouloir, et ses capacités à effectuer des vols long-courriers.
Le premier exemplaire de A321 XLR a été assemblé l’année dernière et livré à la compagnie espagnole Iberia à la fin du mois d’octobre (avec quelques semaines de retard, suite à un changement de livrée). Après lui, au moins 500 autres appareils devront sortir des centres d’assemblages d’Airbus, d’où l’importance pour l’avionneur de proposer au moins deux sites à même de pouvoir répondre à la demande. Le site toulousain ne s’arrêtera pas là puisqu’il est en chantier, et prévoit d’augmenter ses capacités en 2026 avec deux lignes supplémentaires (toujours pour les A321 et A321 XLR).
En termes d’effectif, ils seraient 750 employés à travailler aujourd’hui sur la première ligne d’assemblage de la famille A320 et A321 sur le site toulousain. Celle-ci avait été lancée en juillet 2023, avec ses deux futures lignes, devrait doubler ses capacités en matière de force de travail, annonçait Marion Smeyers, la directrice de la ligne d’assemblage dans une interview à France Bleu.
Airbus : onze ans de commandes et des capacités qui s’améliorent doucement
En 2024, Airbus a dépassé haut la main Boeing en matière de nombre d’appareils livrés, avec 766 avions, deux fois plus que son rival américain. Le géant européen de l’aéronautique n’est pas à son année record (863 unités en 2019) mais peut compter sur une demande à 70 % constituée de ses A321. Le nouvel objectif d’Airbus est d’atteindre 75 appareils de la famille A321 livré en moyenne par mois sur ses différents sites dans le monde, à moyen terme.
L’A321 XLR sera le plus efficient et donc celui qui proposera le meilleur rayon d’action de la gamme, alors qu’il peut voler plus de 11 heures et parcourir plus de 8 400 kilomètres.
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En novembre dernier, le rythme de production a augmenté chez l’avionneur, comme l’illustrait le cours des actions de la société, après un repli de mars à octobre. Au cours du mois, 84 avions ont été livrés. L’année fut tout de même marquée par une révision de l’objectif annuel, de 800 à 770 appareils, qu’Airbus avait finalement raté à 4 avions près. Pour ne pas décevoir les investisseurs, Airbus s’était grandement appuyé sur l’aide du motoriste Safran, qui avait dû revoir ses priorités et se focaliser sur l’avionneur pour qu’il puisse atteindre ses objectifs.
Ce ne seront pas les commandes qui manqueront, cela dit, alors qu’elles représentent aujourd’hui plus de 8 697 appareils, soit 11 ans de production au rythme actuel.
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