Plug and play ou intégration ? C’est le dilemne des éditeurs : dans le premier cas, forte diffusion se conjugue avec faible valeur ajoutée, dans le second, moins de clients mais davantage de valeur ajoutée liée au service.
Les éditeurs de logiciels sont rarement en mesure de proposer des solutions de type plug and play, c’est-à-dire qui puissent être installées chez les clients sans un travail important d’intégration.Lorsqu’ils disposent de telles offres, elles ne forment bien souvent qu’une petite brique dans un ensemble, sans valeur ajoutée significative.Cette qualité du plug and play, reconnue par les investisseurs comme une garantie de montée en puissance rapide, est critiquable dans la mesure où elle signifie que le logiciel est de faible impact sur l’entreprise.À l’inverse, si l’éditeur de logiciel doit réaliser un travail d’intégration important chez le client, la nécessité de recruter des équipes de consultants à cette fin est évidemment un frein à la croissance.C’est aussi une limite dans la complexité de la solution logicielle : si cette dernière présente plusieurs modules, un seul pourra être vendu, car la vente de plusieurs d’entre eux nécessiterait une trop forte intégration. Le partenariat avec un ou plusieurs grands intégrateurs est donc souvent une nécessité pour un petit éditeur.Il lui permet d’aborder davantage de clients, sur une offre technique plus complexe, sans pour autant avoir à assumer les risques de l’offre d’intégration.
