Paris bruisse de rumeurs sur la cession éventuelle de SFR, notamment via une alliance entre Numericable et sa maison mère Vivendi. Celle-ci cherche depuis plusieurs mois à réévaluer ses investissements, notamment dans les télécoms à l’étranger (Maroc Télécom et le Brésilien GVT). Dans le cas de SFR, les enjeux sont surtout stratégiques et politiques, puisqu’il s’agit de « détricoter » ce qu’avait mis en place Jean-Bernard Lévy, président du directoire de Vivendi, débarqué à la fin juin 2012. L’actuel gouvernement, plus interventionniste que le précédent, suit de près le dossier, en raison d’un prochain plan de départs volontaires et des incertitudes qui pèsent sur l’avenir du deuxième opérateur français.
Sur leur site, nos confrères Les Echos, Le Journal du Dimanche, La Tribune commentent ainsi plusieurs scénarios, dont celui qui consisterait à marier SFR à Numericable, quatrième opérateur français de services triple et quadruple play, et qui continue d’investir dans son infrastructure télécoms. Un rachat éventuel par l’opérateur anglais Vodafone, alors que ce dernier avait cédé chèrement ses 44 % en 2011 à Vivendi, pour près de 8 milliards d’euros, serait aussi à l’étude.
Ces rumeurs pèsent bien évidemment sur l’avenir de SFR et sur celui de ses 10 000 salariés, alors même que l’opérateur est engagé dans le chantier du déploiement des réseaux cellulaires 4G, pour lequel il a déjà payé plus d’1 milliard d’euros. D’autant qu’il prévoit de lourds investissements pour le déploiement de la fibre optique sur tout le territoire. En début de matinée de ce lundi 15 octobre, l’action de Vivendi était orientée à la hausse à la Bourse de Paris.
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