RIM, la société canadienne qui fabrique et commercialise le célèbre petit terminal de messagerie mobile d’entreprise BlackBerry, va peut-être commencer à s’inquiéter.En effet, selon News.com, la Cour suprême des Etats-Unis n’a pas voulu entendre sa requête à propos d’un litige l’opposant à la société NTP depuis 2001, concernant une violation de plusieurs brevets. RIM a perdu
aussi bien le procès en première instance que l’appel. Résultat de la décision de la Cour suprême : l’affaire retourne séance tenante devant le tribunal de district de Virginie. S’y trouve en suspens une injonction de fermer, au moins
temporairement, le service aux Etats-Unis et d’y arrêter la commercialisation de terminaux BlackBerry.Revoilà donc pendue au-dessus de la tête de RIM cette épée de Damoclès. Si elle tombait, ce serait un coup d’arrêt pour l’entreprise, les Etats-Unis représentant le marché principal de l’inventeur du BlackBerry. Dans ce cas de figure,
RIM se dit prêt à redémarrer avec une nouvelle technologie qui contournerait les brevets de NTP, mais elle provoquerait forcément des coupures de service, le temps de remettre à jour serveurs et terminaux.
Pas d’issue proche
Le fabricant canadien n’est pas encore au pied du mur. Les deux parties en présence ont jusqu’au 1er février prochain pour faire valoir leurs arguments auprès du juge de Virginie. Ce dernier prendra ensuite une
décision. Mais celle-ci pourrait encore traîner… En effet, BlackBerry a demandé à l’Office américain des brevets (US Patent and Trademark Office) de se pencher sur les fameux brevets de NTP. La paternité de cette entreprise sur deux d’entre
eux a déjà ainsi été rejetée en décembre dernier et l’examen des autres brevets continue.Par ailleurs,
les arrangements à l’amiable entre les deux entreprises ont jusqu’ici échoué mais ils restent encore possibles pour clore ce dossier.L’impact en Europe et en France d’une cessation d’activité de RIM aux Etats-Unis reste une inconnue, la société n’ayant pas souhaité répondre à nos questions. Dans l’Hexagone, BlackBerry est distribué auprès des entreprises par les
trois opérateurs de téléphonie mobile. SFR, qui a été le premier à commercialiser cette solution, na pas été en mesure de nous dire si ce conflit juridique outre-Atlantique inquiétait ses clients.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.