L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi), créée en juillet 2009, vient de voir ses pouvoirs renforcés par un décret publié le 11 février au Journal officiel, pour devenir une « Autorité nationale de défense des systèmes d’information ».
L’Anssi sera désormais chargée, en cas de cyberattaque jugée majeure contre la France, « d’organiser la réponse et de décider des premières mesures urgentes à faire mettre en œuvre, notamment par les administrations, et à terme, par les opérateurs de communications électroniques ».
L’agence « aura […] la main, donnera les instructions et décidera s’il faut arrêter tel système pour contenir les attaques et limiter les conséquences », a expliqué selon l’AFP Francis Delon, secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), lors d’une conférence de presse à Paris. En clair, l’Anssi pourra demander aux FAI de bloquer le trafic provenant de machines impliquées dans des attaques. Une ordonnance lui conférera ce nouveau pouvoir. L’Anssi ne pouvait, jusqu’alors, donner des ordres qu’aux administrations.
L’Anssi a publié un livre blanc (voir ci-dessous) pour expliquer quelles sont les priorités de la France en matière de cyberdéfense. Quatre objectifs sont affichés : « Etre une puissance mondiale de cyberdéfense et appartenir au premier cercle des nations majeures dans ce domaine tout en conservant son autonomie, garantir la liberté de décision de la France par la protection de l’information de souveraineté, renforcer la cybersécurité des infrastructures vitales nationales, assurer la sécurité dans le cyberespace. »
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