Mais que sont devenus les MVNO ? Avec l’arrivée de Free et le chamboulement du marché de la téléphonie mobile qui a suivi, les opérateurs mobiles virtuels ont un peu disparu du paysage médiatique, car ils ne sont pas vraiment acteurs dans le jeu de massacre que se livre les quatre opérateurs. Mais ce n’est pas pour autant qu’ils n’existent pas, et Bruno Lasserre, président de l’Autorité de la concurrence, les rappelle à notre bon souvenir. Dans un entretien donné au Figaro, il révèle que son institution va publier dans quelques jours un avis sur les MVNO, « afin de vérifier qu’ils disposent, dans cette nouvelle donne, d’un espace économique leur permettant de continuer à animer la concurrence, car ils gardent un rôle à jouer ».
M. Lasserre se montre aussi hostile à une fusion de deux des quatre opérateurs français de télécommunication (France Télécom, Bouygues Telecom, Free et SFR). « Je mets en garde contre de telles consolidations. Le retour à trois opérateurs n’est pas souhaitable », fait-il valoir, en se disant en revanche favorable à une éventuelle mutualisation des réseaux. « Nous rendrons un avis sur tous ces sujets (liés aux télécommunications) au gouvernement fin février », annonce-t-il. Cet avis abordera notamment le dossier de l’accord d’itinérance signé par Free auprès de France Télécom et « nous dirons si cet accord doit être limité dans le temps », promet-il.
Les géants du Net en ligne de mire
Enfin, M. Lasserre donne, à son tour, son avis sur le récent blocage publicitaire réalisé par Free. « J’ai été surpris sur la forme. Mais, sur le fond, Free pose les bonnes questions », à savoir celui du partage de la valeur entre le réseau et les services. « Les poids lourds du Net ne peuvent pas, sous couvert de principes libertaires, s’affranchir des valeurs de notre contrat social », ajoute-t-il. En 2013, l’autorité de la concurrence va d’ailleurs s’intéresser de près à « l’écosystème fermé des applications mobiles » et vérifier si les géants du Net et les constructeurs de terminaux n’imposent pas, par ce biais, des « usages de consommation captifs ». Pour ne pas dire verrouillage de la clientèle.
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