Depuis mars dernier, le gouvernement fédéral australien planchait sur une feuille de route visant à forcer les sites web pornographiques à mettre en place un système de vérification de l’âge, afin d’empêcher les internautes mineurs d’accéder à du contenu pour adultes. La ministre des Communications, Michelle Rowland, a finalement abandonné cette idée. En lieu et place, les autorités vont travailler avec l’industrie pour imaginer de nouveaux outils pour les parents, afin qu’ils sachent comment limiter l’accès de leurs enfants à ces sites inappropriés.
Pas de solution simple à un problème complexe
« Il est évident (…) que chaque type de technologie de vérification de l’âge comporte ses propres problèmes en matière de confidentialité, de sécurité, d’efficacité ou de mise en œuvre », affirme le gouvernement. La technologie doit fonctionner sans risque d’être contournée (avec un VPN par exemple), elle doit aussi s’appliquer à la pornographie hébergée en dehors de l’Australie, sans introduire de risque pour les informations personnelles des internautes adultes accédant à ces sites.
De l’éducation, mais pas d’obligation de vérification de l’âge : une solution que l’industrie aimerait probablement pousser en France. On n’en prend pas le chemin : un dispositif technique doit être mis en place d’ici la fin de l’année, via un intermédiaire de confiance (un opérateur, par exemple), qui devra dire au site web si oui ou non l’utilisateur est majeur ou pas.
Rappelons enfin que d’après un sondage IFOP pour 01net, 8 Français sur 10 doutent de l’efficacité du blocage et de la possibilité d’un Etat à réguler l’accès à ce genre de sites.
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Source : The Guardian