L’Inria (Institut national de la recherche en informatique et automatisme) Transfert, incubateur de sociétés technologiques, vient de créer trois nouveaux fonds d’amorçage : I-Souce 2, C-Source et T-Source. A quelles start-up s’adressent-ils ? Nous venons en effet de créer, en partenariat financier avec AXA Private Equity et la Caisse des Dépôts et Consignation (CDC-PME), trois nouveaux fonds d’amorçage pour start-up technologiques.Quel montant consacrez-vous à ces différents fonds d’amorçage ? Pour les trois nouveaux fonds, nous disposons – via la société de gestion des fonds I-Source Gestion – d’une enveloppe globale d’environ 500 millions de francs. Il s’agit donc d’une montée en puissance de la part de l’Inria et de ses partenaires, puisque le précédent fonds I-Source disposait de 100 millions de francs.Et qui finance ces fonds d’amorçage ?Sur le premier fonds, I-Source, environ 45 % de l’argent était public. Il provenait de l’ Inria Transfert et de la Caisse des Dépôts et Consignations PME. Cette proportion devrait légèrement baisser pour les trois nouveaux fonds et se porter à environ 33 %. Le reste de l’argent est apporté par des investisseurs privés : Axa, Sofinnova, Partech, Crédit Lyonnais, Natexis, etc.Qu’est-ce qui a poussé l’Inria, organisme public, à s’engager dans le financement de start-up technologiques ?En février 1999, l’Inria Transfert a lancé le premier fonds d’amorçage I-Source. L’objectif était d’aider les sociétés technologiques à trouver du capital d’amorçage. En effet, les capital-risqueurs n’aiment pas le risque technologique, car ils manquent d’expertise en ce domaine. L’Inria possède cette expertise, il semblait naturel pour nous de stimuler les entreprises à forte valeur technologique.En quoi est-ce le rôle d’un institut de recherche public que de financer le développement d’entreprises privées ? La technologie doit créer des produits au service de la société. L’une des missions de l’Inria est de transformer les résultats de la recherche française en produits utilisables dans notre société et notre économie. Par l’intermédiaire de l’Inria, l’Etat aide à la création d’un tissu high-tech dynamique, à la construction d’un secteur industriel de l’économie française.Quelles sont les technologies qui intéressent l’Inria Transfert ?La question ne se pose pas en ces termes, nous ne sommes pas à la recherche de technologies particulières. Les créateurs d’entreprise nous soumettent des projets et nous en évaluons la qualité technique.Quels sont les critères d’évaluation de l’Inria Transfert ?Il y a d’abord des critères objectifs, j’entends par là des considérations techniques. Une start-up qui possède un atout concurrentiel comme des brevets exclusifs, qui a réussi à créer une véritable barrière technologique sur son marché, a de bonnes chances de nous séduire.Pouvez-vous nous donner des exemples de start-up financièrement rentables et financées par I-Source ?Non, il est encore trop tôt pour que des start-up amorcées début 1999 soient déjà rentables. En revanche, la jeune pousse K-mobile [cf. le site www.kiwee.com, NDLR], financée par l’Inria Transfert et réalisant des études marketing fines sur les utilisateurs de téléphones GSM, prépare son troisième tour de table.
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