La ” grève pour l’Internet moins cher ” déclenchée en décembre 1998 a rendu publique sa vocation : Laurent Fabius sera un cyberministre ou ne sera pas.Président de l’Assemblée, il avait alors plaidé auprès de France Télécom et de l’ART en faveur d’une baisse des tarifs ” afin d’éviter que l’accès à Internet soit réservé aux ménages les plus aisés “.Pour appuyer son propos, il avait notamment cité en exemple l’Italie, où les députés ont légiféré en faveur de tarifs spécifiques et proposé l’instauration d’un forfait de ” 100 francs pour cent heures de connexion mensuelles “.Passionné par le nouveau média, il avait largement contribué dès le printemps précédent à la refonte du site Web de l’Assemblée nationale dans l’optique d’un renforcement des liens entre les citoyens et leurs représentants.Sans doute est-il encore un peu tôt pour savoir dans quelle direction Laurent Fabius agira en son nouveau ministère. Interrogé, son cabinet reste évasif, rendu circonspect par les dures grèves informatiques qui ont causé l’éviction de son prédécesseur.Cela dit, une grande première est passée presque inaperçue au sein de l’administration du Trésor public : la saisie des déclarations d’impôts en ligne a enfin pu avoir lieu cette année, malgré l’extrême lourdeur du procédé, réservé aux utilisateurs de Windows. Et les cybercontribuables à l’étranger ont même bénéficié d’un délai supplémentaire pour cause de fuseaux horaires divergents. Bercy, c’est vraiment cyber !Michel Sapin, le nouveau ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat, récupère, après Emile Zuccarelli, la rude tâche d’accélérer l’utilisation d’Internet dans lAdministration.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.