Décision distribution : Comment abordez-vous cette nouvelle année, et quel regard portez-vous sur 2004 ?
Laurent de la Clergerie : Alors que nous avions réalisé un CA de 83 M d’euros pour 2003/2004, nous devrions terminer l’exercice 2004/2005, clos le 31 mars prochain, à peu près à 158 M d’euros dont
56 M d’euros pour le 1er semestre 2004. Nous pouvons donc dire que cette année se termine bien, même si nous avons essuyé quelques déboires en avril, en raison d’un changement informatique. Celui-ci a totalement désorganisé
notre structure : plus de gestion de stocks, impossibilité de nous réapprovisionner, multiplication d’erreurs d’annonces et de délais…
Il nous aura fallu attendre fin juin pour voir la situation se rétablir. Mais, si l’impact existe sur nos résultats, j’estime que nous avons su surmonter cette épreuve, et qu’elle nous servira de leçon pour nos projets à venir.Vous faites allusion à votre prochain changement d’entrepôt ?
Oui, nous allons en effet passer, en juin 2005, de nos deux établissements de 1 000 et 6 000 m2 à un seul bâtiment de 22 000 m2, qui sera situé à Saint-Quentin-Falavier.
Cela demande de gros efforts de réorganisation, que nous avons déjà entamés. Alors que nous travaillons manuellement, avec une équipe de 130 personnes, le nouvel entrepôt sera, lui, automatisé, mais nous conserverons nos employés. Sur nos
8 000 références, nous en stockons aujourd’hui 6 000. Notre objectif est d’arriver à tout stocker. C’est une façon pour nous de préparer l’avenir.Cela signifie-t-il que votre offre va s’enrichir ?
Tout à fait. Nous préparons de nouveaux sites sectoriels pour le 1er semestre 2005, afin de diversifier nos activités. Sans tout dévoiler, nous allons, par exemple, ouvrir le site
digifox.com, qui sera consacré aux produits hi-fi et vidéo pour le grand public. Notre stratégie est de conserver notre identité de vendeur de matériel informatique sur ldlc.com, ou sa version
entreprise ldlcpro.com, et de développer en parallèle d’autres espaces. De plus, nous ouvrirons dans quelques mois ldlc.com en Allemagne, en Espagne et en Angleterre.Et qu’en est-il de vos offres de services ?
Il est primordial de développer une gamme complète, pour répondre à la demande et se positionner face à nos concurrents. Ainsi, après avoir initié une offre ‘ Trois fois sans frais ‘ en
décembre dernier, nous avons enchaîné avec deux packs : ‘ Tranquillité ‘ et ‘ Plus tranquillité ‘.
Ils proposent de nombreux avantages, comme le remboursement en cas de panne, une ligne téléphonique non surtaxée, un SAV performant… Nous travaillons déjà à d’autres packs qui pourraient voir le jour au cours de ce
trimestre.Verra-t-on en 2005 l’ouverture de votre boutique parisienne, depuis longtemps annoncée ?
Nous connaissons, il est vrai, un certain retard. Nous peinons à trouver un lieu à la fois assez grand et bien situé dans Paris. Jusqu’à la fin 2004, nous souhaitions un emplacement intra-muros. Aujourd’hui, nos regards se portent vers
la très proche banlieue parisienne, à condition de trouver un local de 1 500 à 2 000 m2, sur une zone desservie par un RER. Une boutique à Paris est avant tout une vitrine, une façon de toucher les entreprises
parisiennes, que nous avons encore du mal à attirer. Elles disposent bien sûr de ldlcpro.com, mais avec ce type de clientèle, la réactivité est importante. Mais cela nécessite du matériel disponible, donc de l’espace. Nous pourrions aussi
différencier le lieu du stock et celui de la boutique.
Parmi toutes ces options, nous trancherons au cours de ce trimestre, mais Paris reste un enjeu : ainsi, si le showroom de Lyon représente 10 M d’euros, un emplacement dans la capitale pourrait nous rapporter entre 50 et
80 M d’euros. Nous réfléchissons aussi à l’ouverture de points relais. Enfin, nous pensons à Toulouse, à la Belgique, à proximité de Lille, et à l’Allemagne, proche de Strasbourg, pour de futurs magasins.
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