La télévision demeure un secteur à part. Alors qu’une très large part de l’industrie et des services, comme l’énergie ou la banque, ont conquis leur autonomie, alors que les marchés financiers sont impavides, l’audiovisuel retient son souffle.Quel que soit le poids des groupes privés et son mode de régulation, ce secteur reste tourné vers l’État. Cette alternance n’aura pas échappé à la règle : moins de 48 heures après le premier tour des législatives, le CSA annonçait le report du choix des candidats aux chaînes de télévision numérique terrestre. Une décision dictée par le remuant Jean-Jacques Aillagon, ministre de la Culture. Et un coup de pied dans le PAF (paysage audiovisuel français) projetant tous ses acteurs en état d’apesanteur.De Marc Tessier, président de France Télévisions, à Patrick Le Lay, Imperator de TF1, à Jérôme Seydoux, le patron de Pathé, voire à Thierry Breton, le discret dirigeant de TMM, chacun attend. Report permettant quelques ajustements juridiques ? Enterrement ? Ou prélude à un projet de loi, incluant l’ouverture du capital de France 2, et rebattant les cartes de l’audiovisuel ?La rue de Valois et plus encore l’Élysée détiennent les règles de ce jeu complexe où se mêlent règlements de comptes, intérêts financiers et calculs politiques. Mais il ne faut pas oublier que, pour les téléspectateurs, la TNT c’est plus de programmes, une meilleure qualité d’image, l’amorce de linteractivité pour tous.Et pour les opérateurs et les industriels, un projet capable de mobiliser toutes les ressources audio-visuelles et technologiques du pays.
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