Les résultats annuels 2004 de Lastminute.com n’ont pas failli à la tradition. Le voyagiste britannique est toujours dans le rouge. Pour l’exercice fiscal clos fin septembre, ses pertes (avant impôts) se sont même creusées, passant de
47,7 millions de livres en 2003 à 77,2 millions cette année (soit 110,2 millions d’euros).Ces performances décevantes sont à mettre au compte d’une politique d’acquisitions toujours aussi soutenue. En 2004, Lastminute.com aura ainsi racheté en Europe plusieurs sociétés, comme Online Travel, First Option ou Med Hotels. Pour
le PDG du groupe, Brent Hoberman, l’objectif reste le même : ‘ Construire le premier groupe indépendant de voyage en ligne sur le marché européen. ‘Cependant, qui dit investissement, dit également retour sur investissement. Et, sur ce point, les marchés commencent à s’impatienter. A la Bourse de Londres, le titre Lastminute a ainsi dévissé de plus de 13 %, sitôt connus les
résultats du groupe.Dans ce contexte la France reste, officiellement, avec l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne, l’un des marchés les plus porteurs du voyagiste britannique. ‘ Notre chiffre d’affaires est passé de 168 millions
d’euros en 2003 à 215 millions cette année, commente Pierre Paperon, le PDG de la filiale française. Nous enregistrons des progressions spectaculaires allant de 30 % (sur les séjours) à 60 voire 70 % sur les
vols. La partie loisirs (spectacles, restaurants, activités adrénalines) est également en pleine croissance. ‘Aujourd’hui, Lastminute France compte 500 000 clients pour son pôle Voyage et 200 000 clients pour sa partie Loisirs. Après les acquisitions de Travelprice ou de Degriftour, la filiale française a travaillé à
‘ rationaliser ‘ ses coûts, indique Pierre Paperon. ‘ Nous avons fermé notre site de Cergy, pour nous regrouper dans nos bureaux des Champs-Elysées. Pour notre centre d’appels d’Alès, qui compte
aujourd’hui 80 personnes, nous avons beaucoup investi dans la formation des agents et procédé à un changement de leur mode de rémunération. Avec à l’arrivée des résultats très prometteurs. ‘Au niveau du groupe, Lastminute.com procède actuellement à un plan de restructuration portant sur la suppression de 350 emplois (10 % des effectifs, la France n’est pas touchée). Cela devrait entraîner la fermeture dune
dizaine de bureaux. Retour sur investissement oblige…
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