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Lastminute attaque en justice deux ex-salariés

Lastminute-Degriftour assigne deux anciens salariés au tribunal de grande instance et leur demande 150 000 francs de dommages-intérêts. Le voyagiste en ligne leur reproche d’avoir orchestré une campagne de dénigrement à son encontre.

Alors que la campagne de publicité de la société britannique Lastminute-Degriftour bat son plein, la start-up de voyages en ligne a assigné vendredi dernier deux de ses anciens salariés au tribunal de grande instance de Paris.Motif ? Ils ont ” divulgué leur opinion “ et ” critiqué ouvertement ” les méthodes manageriales du nouveau groupe. Selon l’assignation, ces procédés constituent un ” abus de la liberté d’expression et du droit de critique, qui doivent être sanctionnés dès lors qu’ils causent un préjudice à celui qui en est victime “.Sur cette base, Lastminute-Degriftour demande 150 000 francs aux deux anciens salariés” au titre de dommages-intérêts en réparation de son préjudice moral “.

Question d’image

Après avoir été licenciés en automne dernier, les deux salariés avaient raconté à certains journaux


leur vécu des changements d’ambiance ayant suivi la fusion de Degrifftour et de la filiale française de Lastminute.Arguant que les méthodes manageriales ont changé du tout au tout depuis le rachat, ils auraient mis en avant le retour à la hiérarchie pyramidale, aux guerres de pouvoir, la perte d’autonomie dans une entreprise qu’ils estimaient avoir concouru à construire, et la dégradation de l’ambiance (lire l’article de 01net. Lastminute.com : les dernières minutes de l’esprit start-up).La société britannique estime que ces ex-salariés ont terni son image, tant auprès de ses salariés que du grand public.Selon une juriste contactée par 01net., le problème ne réside pas dans le fait d’avoir parlé à la presse mais dans “l’envoi de mails aux salariés encore en place “.Les ex-salariés auraient en effet contacté les salariés par mail, pour leur demander des témoignages ou pour leur envoyer en copie les articles parus dans la presse à propos de Lastminute-Degriftour. Et ceci à plusieurs reprises.Reste désormais à Lastminute-Degriftour de mesurer et de prouver le préjudice réel causé par ces actions. La baisse de l’action de Lastminute-Degriftour ou la chute de la confiance des salariés envers leur direction seront autant d’éléments déterminants pour les conclusions du dossier.Suite à l’assignation, les deux parties peuvent encore négocier et se rétracter. Dans le cas contraire, la résolution de l’affaire devant les tribunaux pourrait prendre un an.

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Mélusine Harlé