A l’intention des détracteurs du modèle ASP, voici une histoire vraie et instructive…Londres, 13 octobre 2000. Je finis un entretien très intéressant avec le COO Europe d’Akamai. Tapotant sur mon clavier plus souvent que je n’écris avec un stylo, je me jette sur mon ordinateur portable pour saisir rapidement mes notes. Horreur ! Mon fidèle compagnon a disparu, tout simplement volé. Toutes mes données se sont envolées ! Qu’à cela ne tienne, il me reste encore mon Palm Pilot dans lequel je devrais au moins récupérer le téléphone de ma rédaction pour l’avertir… Loi de Murphy oblige, il se trouvait dans la sacoche de mon ordinateur. Et me voilà littéralement en slip. Mes articles en cours ont disparu, idem pour mon carnet d’adresses, mes mots de passe, les photos de vacances, etc. Bref, mon bureau s’est tout simplement fait la malleDieu soit loué, toutes mes données n’ont pas tout à fait disparu. Dans ces moments-là on pense à parer au plus pressé : avertir la rédaction, fermer son compte en banque, etc. Et c’est justement mes finances personnelles qui me rappellent à quel point je vais chérir internet dans les secondes qui suivent. Mon portefeuille ? Sur Boursorama. Mes comptes ? Il y a longtemps que je ne les tiens plus puisque mon banquier le fait pour moi sur son site. Mes e-mails ? Je pourrais continuer à utiliser mon compte iFrance. Mes archives ? Sauvegardées sur HotOffice.La morale de cette histoire est fortement révélatrice des freins psychologiques qui empêchent encore le modèle ASP de décoller en France. Tant que l’entreprise n’aura pas brûlé ni perdu toutes ses données, elle n’aura aucune affinité particulière avec ce modèle. Car il faut parfois une épreuve douloureuse pour entendre ce que certains prêchent dans le vide.Quoi qu’il arrive, où que l’on se trouve, le modèle ASP offre un accès 24 heures sur 24 et 365 jours par an au système d’information de l’entreprise. C’est fiable, flexible et ça fonctionne tout le temps. Alors, à l’heure des accès hauts débits, pourquoi investir une fortune dans une informatique dépassée dans six mois et qui peut, du jour au lendemain, disparaître en fumée ?
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