Les réseaux métropolitains à fibre optique démocratisent les accès hauts débits pour les entreprises. Mais cela ne se fait pas sans douleur, lorsqu’il s’agit de raccorder chaque firme à l’infrastructure optique. “Activer le service n’est souvent qu’une question d’heures. En revanche, relier le client à l’un de nos vingt-cinq réseaux fibre optique métropolitains peut prendre plusieurs mois, si l’on creuse une tranchée sur la voie publique. Il faut posséder les autorisations pour commencer les travaux, sans compter le coût des équipes et du matériel”, explique Claire Maledon, porte-parole chez l’opérateur Qwest.
Un réseau à plus de 2 Gbit/s
Les solutions d’accès à hauts débits sans fil sont donc devenues les technologies préférées des opérateurs, mais elles connaissent des bonheurs différents.En 2000, le sans-fil radio avait le vent en poupe, mais le déploiement de la technologie s’est révélé un échec en raison des faibles débits obtenus, à peine 1 Mbit/s. Des performances qui rivalisent mal avec celles des technologies DSL ou du câble, beaucoup moins cher, et qui ne nécessitent pas d’installation de nouvel équipement d’infrastructure chez le client, à l’exception du modem ad hoc.Les problèmes de qualité de service et du prix des équipements ont également entravé le succès de la technologie radio pour la reléguer à une solution de connectivité point à point ou bien à un usage en zone urbaine résidentielle ?” chez Sprint ou AT&T ?” et rurale.L’échec du sans-fil radio s’explique aussi par la disponibilité de services à très hauts débits, pouvant atteindre plusieurs gigabits par seconde, et désormais proposés par les opérateurs de réseaux métropolitains à fibre optique. Ces derniers se sont tournés vers une technologie éprouvée, mais améliorée pour la circonstance : le laser. “La technologie offre des débits de plus de 2 Gbit/s, et 10 Gbit/s demain. Ce secteur est désormais appelé FSO (Free-space optics), ou optique sans fil, afin de le différencier de l’ancienne technologie laser déployée jusqu’à présent”, souligne Kevin Brass, porte-parole chez LightPointe, un constructeur de produits FSO.
Temps et coûts de raccordement réduits
Qwest est le premier grand opérateur américain à faire appel à cette technologie pour relier ses clients à son réseau optique. “Nous réduisons les temps et les coûts de raccordement de manière significative. Sur ces liaisons laser, nous proposons des débits d’accès de 1,55 Mbit/s à 1,25 Gbit/s”, ajoute Claire Maledon. En Europe, la technologie FSO est aussi en phase de déploiement avec un réseau opérationnel en Allemagne. Parmi les acteurs du marché, on compte aussi AirFiber, CableFree, Canon et Terabeam.* dans la Silicon Valley
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