Certains diront que l’Autorité de régulation des télécommunications (ART) doit assumer ses erreurs. Il y a deux ans, son choix d’attribuer le gros des licences de boucle locale radio (BLR) à des inconnus plutôt qu’à des opérateurs confirmés comme Cegetel ou Siris avait été critiqué. L’abandon de régions rurales et la concentration des acteurs ?” LDCom a racheté BLR Services, Squadran et Belgacom France ?” avaient conforté ces reproches. Le fait que l’ART décide de mettre en demeure plusieurs opérateurs de respecter, d’ici un mois, leurs promesses de déploiement, tend à leur donner raison.Landtel France, Broadnet France et deux filiales de XTS Network sont sur la sellette. Leur bilan est jugé “nettement insuffisant” par le président de l’ART, Jean-Michel Hubert, dans une interview au Figaro Economie : ” Broadnet n’a rien développé dans quatorze régions sur les quinze obtenues, et Lantel n’a rien fait dans six régions sur sept “.Ces licences pourraient être réattribuées, ce qui ne surprend personne. Altitude Télécom, opérateur de BLR normand, s’était déjà déclaré intéressé par des licences sur l’Ile-de-France (voir 01 Informatique n?’1660). Les autres opérateurs ?” Altitude, Firstmark, Squadran, Belgacom France ?” ne sont pas inquiétés. Bien que n’ayant par répondu “complètement aux exigences de couverture, [ils] ont mis en route un programme crédible”.
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