L’Autorité de régulation des télécommunications (ART) s’apprête à lancer plusieurs appels à candidatures. La première catégorie concernera la boucle locale radio, avec l’attribution, d’ici au milieu de l’année 2000, de deux licences nationales et d’une quarantaine de licences régionales. En matière de fréquences, les titulaires des deux licences nationales opéreront simultanément dans la bande des 3,5 et des 26 GHz, tandis que les titulaires de licences régionales se cantonneront à celle des 26 GHz. Parmi les divers candidats pressentis figurent notamment 9 Telecom, Cegetel, Firstmark Communications, GTS-Omnicom, MCI WorldCom, Siris ou Tele2.
Des inquiétudes pèsent sur la bande des 26 GH
Après des années de consultation publique et d’expérimentations, le dossier compte encore nombre d’incertitudes. La disponibilité des fréquences d’abord, notamment dans la bande des 3,5 GHz (applications résidentielles jusqu’à 2 Mbit/s), occupée par TDF. Le montant des investissements et la stabilité des technologies dans la bande des 26 GHz (applications professionnelles pouvant atteindre des débits de plusieurs dizaines de mégabits par seconde) posent aussi problème.“Entre les incertitudes technologiques et les contraintes de desserte du territoire, l’équation économique dans la bande des 26 GHz est loin d’être évidente”, confie Roberto Giannini, président de 9 Telecom. Le même scepticisme prévaut à propos du bon fonctionnement des équipements, toujours dans la bande des 26 GHz. Après avoir testé les solutions de Lucent Technologies, puis de Newbridge, 9 Telecom s’est récemment tourné vers Alcatel… L’UMTS (Universal mobile telecommunication system) est le deuxième grand chantier de l’ART. Pour cette norme de téléphonie mobile de troisième génération, quatre (voire cinq) licences doivent être attribuées en 2001. Dans ce contexte, Christian Pierret, secrétaire d’Etat à l’Industrie, vient de jeter un pavé dans la mare en s’interrogeant publiquement sur l’opportunité d’une forme de mise aux enchères ! Plutôt que des enchères formelles, l’UMTS pourrait faire l’objet de ” soumissions comparatives “, les licences étant alors délivrées aux financiers qui ont fait la meilleure offre, sans que les candidats surenchérissent.
La question du roaming reste crucial
Une démarche condamnée par les opérateurs tricolores, Bouygues Telecom, Cegetel et France Télécom, que le coût de déploiement d’un réseau UMTS ?” plusieurs dizaines de milliards de francs ?” fait frémir, à l’heure où ils commencent à peine à rentabiliser leurs infrastructures GSM !
Dernière question : les titulaires de licences UMTS qui ne disposent pas encore d’un réseau cellulaire pourront-ils bénéficier d’accords de roaming (itinérance) ? L’ART laisse entendre qu’elle y est plutôt favorable. ;
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