Biowall, le mur des réparations
C’est un grand écran tactile constitué de cellules autonomes et interconnectées. Chacune est représentée par quatre points lumineux et animée par un circuit intégré programmable. Touchez cet écran, et les cellules s’éteignent ou s’allument, créant divers effets de propagation. Sur une borne reliée à l’écran, le visiteur peut lancer l’un des trois jeux interactifs (BioWatch, Les fourmis et Le jeu de la vie) qui visent à lui faire découvrir les capacités d’évolution, d’autoréparation et de réplication des cellules. Dans Le jeu de la vie, chaque cellule peut avoir pour voisines huit autres cellules, mais la règle du jeu stipule que sa survie est menacée si elle en a moins de deux et plus de trois. Avec le doigt, vous pouvez activer ou détruire des cellules selon l’état de leurs voisines. Dans BioWatch, touchez du doigt une cellule verte (vivante), elle devient rouge (morte) et se voit remplacée par une cellule orange (de réserve). Un jeu amusant qui pourrait se passer de joueurs. Car le chercheur à l’origine du Biowall imagine d’autres applications autrement sérieuses, notamment dans le domaine spatial. Ce ne sont plus les actions humaines qui activeraient la machine, mais les défaillances des cellules qui déclencheront leur autoréparation ou leur réplication. “Envoyer une sonde sur Jupiter suppose un voyage de sept ans. L’informatique bio-inspirée peut contribuer à relever ce défi en inventant un matériel capable de se régénérer à distance”, rêve Daniel Mange, directeur du Laboratoire de systèmes logiques de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (Suisse), où a été conçu le Biowall.
Genesis, la Bible en ADN !
Voici l’image agrandie et projetée sur le mur de ce qui se passe à l’intérieur de la petite boîte ovale (une boîte de Petri), filmée par une microcaméra vidéo. Selon l’artiste brésilien Eduardo Kac, il s’agirait de bactéries assaillies par un gène résultant de la traduction en morse d’un verset de la Genèse, ensuite converti en paires de base d’ADN, le code génétique inscrit dans toute cellule vivante. Le visiteur (ou l’internaute) agit en cliquant sur un bouton qui commande la lumière ultraviolette, ce qui aurait pour effet de rompre la séquence ADN et d’augmenter le taux de mutation. Tout cela n’est évidemment pas à prendre au pied de la lettre ! Le seul changement réel, c’est que la petite boîte renvoie de la lumière bleue ou jaune.
Life Spacies II, un écosystème virtuel
Cette installation interactive invite à créer la vie… artificielle. Le visiteur entre un mot puis un second, qui sont les deux cellules initiales, par exemple franc et schilling. Leur seule préoccupation, “se nourrir et se reproduire”, explique Christa Sommerer, la conceptrice avec Laurent Mignonneau de cet écosystème virtuel. A l’écran, les deux petites bestioles s’unissent et se reproduisent. Tapez dautres lettres et vous les nourrissez, introduisez une nouvelle espèce, etc.
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