Le diktat de France Télécom sur les modems ADSL va bientôt prendre fin. C’est la conséquence de la décision de l’ART (Autorité de régulation des télécommunications) qui donne raison à Liberty Surf dans le différend qui l’opposait à l’opérateur national.Le FAI (fournisseur d’accès à Internet) a désormais la possibilité de commercialiser les modems de son choix, qu’ils soient ou non ” homologués ” par France Télécom, sans craindre les représailles de ce dernier. Les autres FAI et les constructeurs de modems devraient profiter de cette décision pour proposer aux internautes de nouvelles offres d’accès ADSL.
La qualité de service dépendra aussi des FAI
Jusqu’à présent, France Télécom imposait l’utilisation de modems ” homologués “, ou référencés, par ses soins en invoquant le manque de normalisation de la technologie ADSL. Avec la décision de l’ART, les FAI (et les fabricants de modems) ne sont plus contraints de se soumettre à cette procédure de validation, jugée excessive.De plus, l’ART exige que les modems non référencés bénéficient de la même qualité de service que les produits ” homologués ” par France Télécom. Plutôt rassurant pour les consommateurs.En revanche, l’organisme de régulation indique que les FAI doivent se charger eux-mêmes de mettre à jour les modems fournis à leurs clients lorsque l’évolution des équipements de connexion (DSLAM) de France Télécom l’exige.Pour que cela soit possible, l’ART impose à France Télécom d’informer les FAI en cas de dysfonctionnements répétés sur son réseau et en cas de modification de ses équipements. L’opérateur pourra suspendre la ligne d’un client final si son FAI ne remédie pas aux problèmes signalés. La qualité de service dépendra donc aussi du sérieux des FAI et de leurs relations avec les fabricants de modems.
Une procédure de tests plus transparente
Les FAI ont cependant la possibilité de se décharger de toutes les responsabilités de maintenance. Pour cela, ils peuvent demander à France Télécom le référencement des modems de leur choix. Dans ce cas, ces derniers bénéficieront des mêmes garanties de maintenance que les produits actuellement référencés par France Télécom.L’ART a demandé à l’opérateur de mettre en place une procédure de tests, plus transparente, afin de procéder à la validation des matériels. En cas d’échec lors de cette procédure, les FAI pourront réaliser une expertise contradictoire.Contactés par 01net., les représentants de France Télécom affirment qu’ils ne feront pas appel de la décision de l’ART. Le marché de lADSL semble donc se déverrouiller un peu. Prochaine étape : des conditions tarifaires plus souples qui devraient permettre aux FAI de faire jouer la concurrence dans ce domaine.
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