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L’art de faire payer pour rien

Club-Internet invente une nouvelle forme d’abonnement : le paiement, par avance, d’un service dontle prestataire lui-mêmene sait pas quand il sera opérationnel.Depuis novembre dernier, est annoncée,…

Club-Internet invente une nouvelle forme d’abonnement : le paiement, par avance, d’un service dontle prestataire lui-mêmene sait pas quand il sera opérationnel.Depuis novembre dernier, est annoncée, à grand renfort de publicité, l’ouverture d’un service d’accès Internet à haut débit. Des enthousiastes se connectent sur le site du fournisseur, mais l’offre n’est pas encore disponible. On peut seulement réserver. Quelques mois plus tard, les personnes intéressées reçoivent un courrier annonçant la disponibilité de leur Pack modem haut débit. L’un de nos lecteurs appelle pour obtenir le sien. Un télévendeur relève alors son numéro de carte bancaire, précisant que le montant du pack, soit 990 F (151 ?), sera prélevé dès réception de ce dernier, dans les 5 jours. C’est effectivement le cas. Le modem, lui, est livré… 3 semaines plus tard. Mais rien ne presse. La ligne ADSL n’est toujours pas activée, et le vendeur est incapable d’indiquer la date d’activation de la connexion. Il faut le croire sur parole : faute de contrat écrit, rien ne l’oblige à garantir ses services. “ Remboursez !“, demande notre lecteur. “Vous ne pouvez pas annuler votre commande“, rétorque Club-Internet, en affirmant que le simple fait d’avoir communiqué son numéro de carte bancaire l’engage sur 12 mois. A un détail près : il n’est pas illégal de faire souscrire un abonnement uniquement par téléphone, mais sans contrat écrit, on ne peut imposer une durée d’engagement. Et il est possible de mettre fin à l’abonnement, à tout moment, par lettre recommandée. Sachez-le !

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Romain Hennion