Constituer un modèle de désenclavement numérique pour les autres départements de montagne, tel est le souhait de l’Ariège. Sa géographie accidentée et sa faible densité de population en font, en effet, un territoire peu
‘ séduisant ‘ pour les opérateurs télécoms. En 2002, ce département pyrénéen ne comptait que cinq plaques ADSL de France Télécom dans ses principales villes.Le dégroupage prouve, par ailleurs, que les opérateurs télécoms privilégient en priorité les grandes agglomérations urbaines. L’Ariège a donc décidé de débourser la coquette somme de 25 millions d’euros pour doter son
territoire d’infrastructures haut débit. ‘ Les opérateurs ont énormément investi dans les zones urbaines, alors que nous allons devoir payer pour nous équiper, comme pour la télévision ou le téléphone
portable ‘, regrettait d’ailleurs Augustin Bonrepaux, le président du conseil général, lors d’un récent colloque.
Des liaisons satellitaires pour les zones enclavées
D’ici à 2010, l’Ariège entend déployer progressivement un backbone départemental à base de fibre optique, de liaisons louées et de liaisons satellitaires pour les zones enclavées, ainsi qu’un réseau d’accès
mêlant les technologies ADSL et Wi-Fi.A court terme, le département équipera les collèges, les lycées, les administrations et les zones d’activité économique. Suivront ensuite les chefs-lieux de canton et les communes de plus de six cents habitants. Le
département assurera tous les investissements pour le réseau. Ce dernier sera ensuite exploité par un opérateur, par le biais d’une délégation de service public.
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