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L’appel de 26 cinéastes européens pour créer une taxe sur la bande passante

Ken Loach, les frères Dardenne ou encore Wim Wenders proposent de taxer la bande passante ou le débit d’un réseau Internet pour obliger les géants du web américain à financer le cinéma européen indépendant.

Des cinéastes européens ont lancé jeudi à Rome un appel pour favoriser la diffusion de leurs oeuvres dans toute l’Europe, en taxant par exemple les réseaux internet, désormais acteurs majeurs de l’industrie du cinéma. « Il n’est pas normal que toutes les cinématographies d’Europe peinent à être accessibles pour tous les publics », écrivent ces 26 cinéastes, dont le Français Michel Hazavanicius, les Belges Jean-Pierre et Luc Dardenne, le Britannique Ken Loach, l’Italien Paolo Sorrentino ou encore l’Allemand Wim Wenders.

Ces cinéastes estiment qu’il est urgent de prendre des mesures « afin que l’Europe soit irriguée de tout son cinéma ». Ils prônent par exemple une meilleure protection des salles de cinéma existantes et des mesures pour en créer de nouvelles. Aux chaînes de télévision publiques, ils réclament l’élaboration d’une charte de meilleure diffusion des oeuvres en travaillant sur les échanges ou à des programmations mutuelles ou réciproques.

« L’espoir d’une plateforme de diffusion du cinéma indépendant européen doit être un objectif crédible », écrivent-ils dans ce texte, rendu public à l’occasion d’une table ronde organisée en marge du festival du Nouveau cinéma français de Rome, qui s’est ouvert mercredi soir. Ces cinéastes estiment également qu’il est urgent de favoriser l’émergence d’acteurs européens capables de concurrencer les géants mondiaux en matière de diffusion de films à la demande (VOD).

Il faut aussi, disent-ils, que la Commission européenne ait l’ambition d’« insérer les géants mondiaux du Net dans la fiscalité et l’économie de la création ». Pour y parvenir, la taxation de la bande passante, ou taxe sur le débit d’un réseau internet, telle qu’envisagée par la ministre française de la Culture, Fleur Pellerin, semble une voie pertinente, selon ces cinéastes. « Nous devons d’urgence imaginer une fiscalité culturelle pour les acteurs mondialisés de la diffusion », écrivent encore ces cinéastes

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01net avec AFP