L’association française des opérateurs mobiles (AFOM) avait annoncé, lors de sa création en février dernier, vouloir en priorité mettre en place une nouvelle arme contre le vol des mobiles. Cette mise en place est aujourd’hui effective.Le dispositif antivol s’appuie sur le numéro d’identification IMEI (International Mobile Equipment Identity) que possède chaque téléphone. Il fallait le rendre unique et infalsifiable pour que le système fonctionne. C’est chose faite depuis juin 2002, grâce à un travail commun avec les constructeurs de mobiles. Le revers de la médaille est que les téléphones plus anciens ne peuvent être bloqués de la même manière en cas de vol.L’AFOM a ensuite élaboré un fichier central des IMEI volés. Cette base est alimentée et consultée par les trois opérateurs, Bouygues, SFR et Orange. Elle a dû obtenir l’autorisation de la CNIL pour sa constitution.Si les opérateurs ont fait pression sur les constructeurs pour que le numéro IMEI soit infalsifiable, ils ont eux-mêmes été fortement incités à mettre en place un système de blocage efficace.En effet, l’article 27 du projet de loi sur la sécurité intérieure oblige les opérateurs à “mettre en oeuvre les dispositifs techniques destinés à interdire (…) l’accès à leurs réseaux au moyen de terminaux mobiles, identifiés et qui leur ont été déclarés volés “. L’échéance pour s’y conforter était fixée au 1er janvier 2004.Le même projet de loi rend d’ailleurs passible de deux ans de prison le fait de falsifier le numéro IMEI.Concrêtement, lors du signalement du vol de son mobile, le propriétaire du téléphone fournit le numéro IMEI correspondant (voir encadré ci-dessous). Celui-ci est alors entré dans la nouvelle base de données contenant tous les identifiants IMEI des téléphones volés.Ensuite, lorsque le voleur passe un appel avec le mobile dérobé, son numéro IMEI est détecté immédiatement. L’utilisateur reçoit alors un SMS le prévenant qu’il utilise un téléphone volé, puis sa ligne est bloquée par lopérateur.
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