Accepteriez-vous d’être surveillé à tout moment par de discrets espions, notant chacun de vos déplacements ? Des espions tenant un registre complet, retenant vos heures d’arrivée et de départ en tous lieux, voire les raisons de votre présence… On a du mal à l’imaginer. Et pourtant, ce que nous n’accepterions pas dans la vie réelle correspond à une réalité sur Internet : lorsque vous surfez sur le Web, vous laissez des traces. Il ne s’agit pas de paranoïa mais d’une réalité technique.
Une surveillance discrète et active
En effet, pour pouvoir se connecter à Internet, un ordinateur a besoin d’un identifiant unique appelé adresse IP (Internet Protocol), un peu comme un numéro de téléphone. Si vous souhaitez connaître votre adresse IP, rien de plus simple : entrez www.cnil.fr/vos-libertes/vos-traces/votre-ordinateur dans la Barre d’adresses de votre navigateur Web… Vous n’aurez pas manqué de le remarquer, le site qui s’ouvre est celui de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil), l’organisme public chargé de protéger la vie privée et les libertés dans un monde numérique. Pour reprendre ses termes, “ l’impression de facilité qui domine l’univers du Web masque la réalité d’une surveillance discrète et active ”. Vous pouvez le constater, les informations que la Cnil affiche sur vous, dans le cadre de sa démonstration, dépassent la seule adresse IP. La résolution de votre écran, votre système d’exploitation et le navigateur que vous utilisez sont des renseignements aisément récupérables. Et bien d’autres peuvent être extirpés, provenant de votre navigateur et des informations que vous transmettez aux sites : vos recherches dans Google, votre historique de navigation, etc. Cette surveillance, nous en avons un exemple concret : lorsque les publicités qui s’affichent dans des bannières publicitaires correspondent “ miraculeusement ” pile-poil à nos goûts ou à nos centres d’intérêt…Les éditeurs de navigateurs Web ont bien compris la demande d’une grande partie des internautes de protéger leur vie privée. Ils offrent donc des options de “ navigation privée ”, des modes de fonctionnement dans lesquels rien de ce que nous faisons sur le Web n’est stocké dans le navigateur. Mais malheureusement, cette approche est insuffisante : elle ne nous prémunit pas du stockage de nos informations personnelles, identifiées par notre adresse IP, sur les sites auxquels nous nous connectons. Ni d’éventuelles écoutes par des oreilles indiscrètes. Car, par défaut, les communications sur Internet transitent en clair.
Petit détour par la Suède
Alors, comment faire ? Une vraie solution à bas prix existe : iPredator (www.ipredator.se). Que se cache-t-il derrière ce nom ? Ce que l’on appelle un réseau privé virtuel (VPN) anonyme couplé à un proxy. Beaucoup de mots très compliqués pour un type de service assez simple que de très nombreuses entreprises utilisent couramment. Et que Windows connaît bien aussi : pour activer un tel service, tout est déjà prévu, directement dans Windows, et cela se fait en 30 secondes ! Physiquement, l’éditeur et les serveurs d’iPredator se situent en Suède. Il propose de servir de relais entre vous et Internet. Lorsque vous activez son service, votre ordinateur, au lieu de contacter, par exemple, celui qui héberge le site www.google.fr, se connecte en fait à un proxy, situé en Suède. Ce dernier se connecte alors à votre place sur Google, récupère les informations qu’il y trouve, et vous les renvoie. Le tout en temps réel, de façon totalement transparente pour l’utilisateur. Ce n’est plus votre adresse IP que Google aura repérée, mais celle du serveur d’iPredator. Il devient donc impossible de vous identifier sur Internet ! Bien sûr, l’utilisation du proxy ne vous empêche pas de vous identifier sur les sites, comme d’habitude, en entrant vos identifiant et mot de passe. C’est juste votre adresse IP qui change. Mais toutes les communications entre l’internaute et iPredator sont entièrement cryptées. Votre fournisseur d’accès lui-même ne pourra donc pas connaître les échanges qui ont lieu. Au mieux, il pourra juste savoir que vous êtes connecté à une adresse IP située en Suède.Le seul désagrément pour l’utilisateur consiste en une légère perte de qualité de la connexion, car pour surfer sur le Web avec iPredator, vous devez passer par une phase de cryptage/décryptage de l’information et emprunter un chemin détourné passant par la Suède ; cela joue donc sur la vitesse. Sur du haut débit, on peut constater des pertes de vitesse pouvant dépasser les 50 %. 15 euros pour 3 mois ? c’est le tarif d’iPredator ? pour protéger totalement sa vie privée sur le Net… mais aussi de voir dégrader la vitesse de son abonnement à Internet ! A vous de voir…
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