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L'annonce de la mort des PC de HP est prématurée

C’est seulement à la fin de l’année que le destin des PC de HP sera scellé. Mais il faudra de 12 à 18 mois avant de voir la division numéro un du secteur prendre son autonomie. Et probablement changer de nom.

Branle-bas de combat au sein de HP. Après l’arrêt de la commercialisation des tablettes WebOS et l’évocation des différents scénarios sur l’avenir de son activité PC, l’entreprise tente de rattraper le coup. Gérald Karsenti, en charge de la filiale française, se veut rassurant. La décision de créer une entreprise séparée est validée. Techniquement il s’agit d’une spin-off, c’est-à-dire que la division PC de HP connaîtra un autre destin que celui du reste du groupe. Il n’est pas exclu que les PC HP soient amenés à changer de nom.

Pour justifier cette décision, le PDG de Hewlett-Packard France précise que « pour le marché PC, il faut être plus véloce. Il faut prendre de la vitesse pour prendre la bonne vague. Si on la rate, on reste sur la plage ». Est-ce à dire que l’entreprise peine, depuis plusieurs mois, à prendre à temps les bons virages ? A priori oui, sinon pourquoi justifier un tel choix par la recherche d’une « organisation appropriée » d’un marché qui est tout sauf une « branche morte ».

Les PC de HP résumé en quelques chiffres cela donne deux ordinateurs vendus toutes les secondes, un chiffre d’affaires de 40 milliards de dollars, des parts de marché au niveau mondial de près de 20 % (et de 30,5 % en France) et une marge de près de 6 % enviée par tous sauf par Apple (pour réaliser les mêmes résultats, il se dit que HP doit vendre sept PC là où la marque à la pomme n’a besoin d’en vendre qu’un).

Pour WebOS, HP regarde toutes les options

Reste que l’on ne comprend toujours pas ce que HP réserve à WebOS, qui est – le martèle Gérald Karsenti – reconnu par tous comme « une pépite » et pour lequel plusieurs scénarios sont toujours envisagés. En l’état, WebOS est plus un caillou dans la chaussure qu’un joyau pour lequel les repreneurs se bousculeraient au portillon. Sinon pourquoi l’affaire n’est-elle pas encore réglée ?

Chacun peut ici y aller de son refrain, mais si HP « ne croit pas que l’on fasse la même chose sur un PC et sur une tablette » c’est juste qu’il est peut-être temps de mettre fin à ce bras de fer engagé contre Microsoft. Et si Windows 8 était l’avenir des PC de HP ? L’avenir nous le dira.

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Thierry Derouet