[…] Pourquoi tant de gens sont-ils si furieux contre la globalisation – un terme qui a désormais du commerce et des usines qui délocalisent le travail autour du monde jusqu’aux organismes internationaux qui établissent les règles de l’économie globale ? Les leaders politiques et économiques couvrant ce large spectre ont été saisis par la force des sentiments exprimés à Seattle en automne dernier. Bien qu’ils soient mieux préparés cette fois, ils restent perplexes. Après tout, l’économie américaine se trouve en plein milieu d’un violent boom économique, alimenté en grande partie par la globalisation. L’ouverture des frontières a permis à de nouvelles idées et aux technologies de se répandre librement autour du globe, alimentant la croissance de la productivité, aidant les compagnies américaines à devenir plus compétitives que jamais. Le commerce élargi a aussi permis de garder un contrôle serré sur les prix à la consommation. Résultat, de nombreuses familles américaines s’en sortent mieux que jamais. A Seattle comme à Washington aujourd’hui, les protestataires ont pourtant révélé les angoisses croissantes de ceux qui considèrent que la globalisation privilégie les grandes entreprises plutôt que les citoyens moyens – aux Etats-Unis comme ailleurs. […]
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