Pour de nombreux utilisateurs, se pose le double problème de la pérennité de Bull: sur le plan des systèmes et sur celui de l’actionnariat. Le constructeur l’a compris. Mais il n’a pas son destin en main.N’ayant pas trouvé de repreneur satisfaisant pour les 17,7% qu’il détient encore dans le capital de Bull, l’Etat traîne des pieds. Comme d’ailleurs les principaux actionnaires, qui, tel NEC, ne sont pas toujours en bonne santé.Au final, les résultats et les finances du constructeur s’en ressentent. Cela a conduit Bull à adopter une stratégie calquée sur celle d’Unisys dès le début de la décennie: ses grands systèmes seront architecturés autour de processeurs Intel. Une transition qui devrait s’achever vers 2005 sur la base de l’architecture 64 bits IA-64 d’Intel. De quoi rassurer des utilisateurs tentés par l’aventure Unix et NT, mais qui voient dans ce mouvement l’opportunité de pérenniser leur investissement applicatif. D’autant que, à terme, la plate-forme grands systèmes de Bull devrait être capable d’héberger conjointement plusieurs systèmes dexploitation.Une dernière inquiétude subsiste: Bull doit avoir les reins suffisamment solides pour mener cette migration à bien et rester dans la course à la puissance face à des IBM, Sun et HP, qui guettent les revirements potentiels de sa base installée.
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