Les pans du monopole séculaire de France Télécom n’en finissent pas de s’écrouler. Le 1er janvier 2001 est tombé celui de fait sur les communications locales, avec l’entrée en vigueur officielle du dégroupage (utilisation de la ligne de France Télécom par un opérateur concurrent). Mais on ne bouscule pas du jour au lendemain un tel bastion. Et les usagers devront encore patienter plusieurs mois avant de voir arriver les offres des rivaux de l’opérateur public. Outre les difficultés techniques, les conflits de colocation vont émailler ces premiers mois de confrontation directe : en effet, ces nouveaux entrants installent leurs équipements dans les locaux techniques de France Télécom, qui n’a pas l’habitude de voir son royaume investi par des ” intrus “. En réalité, l’ouverture théorique totale du marché des télécoms, effective le 1er janvier 1998, ne touchait concrètement que les communications nationales et internationales. Avec le dégroupage, les communications locales vont donc elles aussi tomber dans le secteur de la concurrence. L’autre moyen pour les opérateurs d’atteindre directement l’abonné final est la boucle locale radio, mais là les jeux sont faits depuis juillet, avec l’attribution des licences à une dizaine d’opérateurs. Les autres devront donc se rabattre sur la technique du dégroupage.Par ailleurs, France Télécom vient de revendre pour 3,1 milliards d’euros les 54,9 millions d’actions qu’il détenait dans Deutsche Telekom (1,8 % du capital), réalisant ainsi une plus-value avant impôts de 1,9 milliard d’euros. Deutsche Telekom va également mettre en vente les 1,8 % qu’il détient dans France Télécom, ce dernier pouvant exercer une option de rachat. Rappelons que cette prise croisée de participation avait été réalisée en 1998, du temps des grands amours entre les deux opérateurs. Depuis, le torchon a brûlé et le divorce est prononcé.
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