La grand-messe du lancement français de l’alliance IBM, i2 et Ariba n’aura pas lieu cette année. Ce lancement, doté d’un budget global de 90 millions de dollars, était prévu à l’origine pour septembre. Les instigateurs gardent cependant bon espoir de pouvoir passer à l’acte d’ici à février 2001.Une première campagne de publicité a été lancée dans la presse économique. Toujours est-il que, mis à part cette première sortie furtive, les représentants émérites de l’alliance restent ici aux abonnés absents. D’aucuns argueront que la fusion des places de marché AirNewco et MyAircraft, présentée à Paris début novembre, par i2 et Ariba, inclut Air France comme membre. Mais à l’instar de la place de marché World Wide Retail Exchange (WWRE), également signée par cette alliance et à laquelle participent Auchan et Casino, chacune de ces places de marché a choisi d’implanter son siège à Washington, aux Etats-Unis.Pourtant, à l’automne, lors de la conférence utilisateur, le PDG d’Ariba, Keith Krach, affirmait haut et fort que cette alliance constituerait le fer de lance de sa pénétration locale. Mais, bien qu’Ariba ait ouvert une antenne française, il chasse résolument en solo. Mis à part la place de marché du bâtiment, B2Build, il aurait ainsi signé deux grands comptes français dans les télécommunications et la banque.Ce retard de la concrétisation de l’alliance s’expliquerait aussi par les divergences de vue de ses instigateurs. Faut-il rappeler, par exemple, qu’Ariba a acquis une offre concurrente des fonctions de la place de marché TradeMatrix, d’i2. Alors qu’IBM fomente, en catimini, un partenariat alternatif, concernant les catalogues électroniques, concurrent de la filiale Infinite Content d’i2. Il est loin le temps où l’Alliance pouvait avancer la signature de vingt-cinq contrats de places de marché !
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