Hier, dimanche 18 septembre, une Alerte-enlèvement a été lancée par le ministère de la Justice après la disparition dans la Sarthe de deux sœurs de 10 et 12 ans, finalement retrouvées saines et sauves. Pour la première fois depuis sa création en 2006, l’alerte a été envoyée sur les téléphones mobiles en plus des chaînes de télévision, des panneaux d’affichage et du Web – qui fait partie du dispositif avec e-@alerte-enlèvement.
Une application gratuite a en effet été conçue pour les iPhone, les BlackBerry et les mobiles Android par la fondation Casques rouges, selon laquelle elle a été téléchargée 150 000 fois. Elle permet de recevoir une notification dès qu’une alerte est déclenchée, de connaître le signalement de l’enfant disparu et de faire suivre l’information par e-mail et sur Facebook. Mais elle sert aussi à contacter les autorités pour apporter un témoignage ou tout renseignement utile.
Une alerte diffusée sur plusieurs canaux serait plus dissuasive
« Nous avons voulu aller encore plus loin [qu’e-@lerte-enlèvement] en proposant le développement d’une application mobile pour iPhone, BlackBerry, Android et Windows Phone 7. Pour les possesseurs d’un téléphone fonctionnant avec ce dernier OS, elle sera disponible dans les prochains jours », nous indique Nicole Guedj, ex-secrétaire d’Etat aux Droits des victimes, à l’origine de la création du dispositif en France et désormais présidente de la fondation Casques rouges.
Selon elle, il est difficile de savoir si les mobiles ont servi dans le cas de l’alerte lancée hier. « Nous ne disposons pas encore d’informations précises à ce sujet. Je peux, en revanche, affirmer que c’est la complémentarité et la diversité des canaux de diffusion qui auront dissuadé les ravisseurs d’agir. » Mme Guedj précise que les applications – identiques pour les différents OS – vont évoluer.
« Nous voulons améliorer la dimension sociale de l’outil. A l’avenir, les utilisateurs pourront bien partager les informations sur Facebook mais aussi sur Twitter et Google+. Concernant les SMS, cela relève des opérateurs de téléphonie mobile, que nous avons déjà saisis dans ce sens et avec lesquels nous avons déjà travaillé lors de la création de l’e-@lerte enlèvement sur le Web. »
Un accord recherché avec Facebook
En ce qui concerne le Web, les sites partenaires tels Orange ou Yahoo! ont relayé l’alerte hier. Nicole Guedj aimerait maintenant que Facebook puisse aussi servir de relais. « En 2009, […] j’avais créé un groupe consacré à l’Alerte-enlèvement sur Facebook. Il réunit aujourd’hui 260 000 membres, mais si nous voulons réellement être efficaces, nous devons nous entendre sur la définition d’un mode opérationnel avec Facebook pour envoyer des messages d’alerte à ces membres. »
Nicole Guedj a publié un appel en ce sens. « Si un accord était conclu, toute personne qui en aurait formulé préalablement la demande serait informée sur son “mur” de l’Alerte-enlèvement. Des millions d’internautes seraient donc touchés », écrivait-elle à l’époque.
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