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Lagardère conclut un accord mondial avec YouTube

Le pôle médias du groupe, Lagardère Active, va diffuser des centaines d’heures d’émissions de télévision, de productions Internet, de films, de séries sur la plate-forme Web.

YouTube a déjà conclu des accords pour diffuser légalement des vidéos de chaînes de télévision, de maison de disques, de sites Internet de presse. Mais avec l’accord qu’il vient de signer avec Lagardère Active, il franchit une étape supplémentaire.

La filiale médias du groupe français va en effet fournir à YouTube des contenus vidéo issus d’un peu tous les supports existants : télévision, presse, radio, Web. Et l’accord porte sur le monde entier, pas sur un pays en particulier, même si les droits de diffusion ne sont pas valables partout au même moment.

L’internaute peut en tout cas se préparer à voir, légalement et gratuitement, des programmes filmés d’Europe 1, des vidéos réalisées pour le site Internet du magazine Elle, des extraits voire des émissions entières issues des chaînes Gulli et MCM, mais aussi des épisodes de séries télévisées comme Joséphine ange-gardien ou Le Proc.

Contrôle par Content ID

Mais avec quelques limites parfois : « Joséphine ange-gardien sera d’abord proposée au Royaume-Uni, la série étant toujours en cours de programmation sur TF1, explique-t-on au sein de Google France [Google étant la maison mère de YouTube, NDLR]. Mais les vidéos de Elle Japan, par exemple, seront disponibles partout. »

YouTube annonce 315 heures de vidéo longues (des documentaires, quelques films et téléfilms), 24 heures par mois d’émissions de télévision et 7 000 « vidéos courtes », c’est-à-dire des clips, des extraits, des bandes annonces, le tout avant cet été. D’ici à la fin de l’année, ces chiffres sont censés passer à 600 heures de programmes longs, 40 heures mensuelles d’émissions de télé et 10 000 vidéos courtes. Des chaînes dédiées seront créées sur YouTube selon les contenus: une chaîne Europe 1, une chaîne Gully, une chaîne Elle, etc. Mais Lagardère ouvrira également une chaîne Lagardère Entertainment, notamment pour regrouper les films.

Chaque éditeur décidera de son côté d’appliquer ou non les fonctionnalités communautaires de YouTube (partage, exportation, commentaires, notes, etc).

La plate-forme de partage de vidéos fera le distinguo entre les contenus légaux et les autres via son système d’identification et de protection Content ID. Les vidéos dûment apportées par Lagardère passeront le filtre du contrôle de YouTube, les autres non.

C’est aussi avec Content ID que YouTube peut gérer les droits de diffusion selon les pays et orchestrer le partage des revenus avec son partenaire. Car, comme souvent dans ce genre d’opération, YouTube et Lagardère Active se partageront les revenus publicitaires générés par les pages où s’afficheront les vidéos concernées.

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Arnaud Devillard