Pour le groupe Lafuma, accéder aux données de son back office et de ses applications bureautiques depuis n’importe où dans le monde est un impératif. Car la croissance de son chiffre d’affaires est essentiellement liée à l’internationalisation de ses marques (Lafuma, Le Chameau et Millet). Le fabricant d’articles de sport a ainsi créé, en juillet dernier, une filiale en Chine (Lafuma China) et repris, en octobre, l’activité Millet au Japon. “Nous travaillions depuis cinq ans avec 9 Telecom, explique Laurent Fossard, responsable des infrastructures du groupe Lafuma. Pourtant, lorsqu’en 2001 nous avons voulu communiquer avec la Tunisie, l’opérateur télécoms n’a pas été en mesure de nous satisfaire. Nous nous sommes alors tournés vers T-Systems.” Ce choix est intervenu en juin 2001. T-Systems Siris ?” filiale de T-Systems ?” était, déjà en charge du réseau de communications voix de Lafuma. D’ici à la fin du mois de novembre, la filiale de Deutsche Telekom gérera donc désormais l’ensemble des communications ?” voix et données ?” du groupe.
C’est à l’opérateur de mettre les mains dans le cambouis
Le chantier touche ainsi à son terme. “Nous sommes en train de sécuriser les accès à notre nouveau réseau en installant des pare-feu, précise Laurent Fossard. Pour mener nos projets, nous disposons de deux interlocuteurs chez T-Systems : l’un pour la partie télécoms, et l’autre pour tout ce qui a trait aux prestations de services. Actuellement, nous sollicitons surtout ce dernier.” Car, pour Lafuma, il n’est pas question de mettre les mains dans le cambouis. Le responsable des infrastructures entend se concentrer sur le c?”ur de métier de son entreprise et veiller à ce que T-Systems apporte des réponses pertinentes aux besoins de celle-ci : “Ce qui est intéressant, c’est la convergence entre l’informatique et les télécommunications. Nous devons, par exemple, envoyer des données en Tunisie. T-Systems ne fait alors que nous aider à y parvenir. A charge pour lui de nous trouver la solution la moins chère possible, avec le maximum de bande passante.” Et pour éviter que l’opérateur ne se repose sur ses lauriers, la durée initiale de son contrat ne porte que sur deux ans. L’un des grands projets de Lafuma consiste aujourd’hui à développer un extranet. Celui-ci devra permettre à tous les collaborateurs du groupe d’accéder aux serveurs de l’entreprise et à leur messagerie. Ici encore, T-Systems s’est vu confier le développement des infrastructures télécoms et applicatives. “Nous travaillons sur internet en créant un réseau privé virtuel, raconte Laurent Fossard. Il ne nous faut pas plus de deux semaines pour raccorder un nouveau site à notre réseau. En fait, aujourd’hui, le plus difficile à mettre en place, ce sont les applications, et non plus les connexions.” C’est donc à la SSII, bien plus qu’à l’opérateur télécoms, de faire désormais ses preuves.
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