Mal créditées et diffusées de manière illicite. A en croire les éditeurs de presse en ligne, tel est le lot quotidien des photographies de presse de
Google Actualités, le service francophone de collecte en temps réel d’information du moteur de recherche californien.Pour illustrer son fil d’information, le service récupére sur le Web, ‘ automatiquement ‘ (selon Google) et sans autorisation légale, des images d’actualité. Résultat, un cliché pris par un
photographe pour l’Agence France Presse (AFP) et diffusé sur le site de Paris Normandie, sera repris et crédité Paris Normandie sur Google Actualités. Alors qu’il devrait être signé AFP. Une pratique qui
fait peu de cas du droit d’auteur.‘ Ordinairement, les éditeurs en contrat avec l’AFP sont tenus de pister les utilisations illicites des contenus (articles et photos) fournis par l’agence ‘, précise Corinne Denis,
directrice des éditions électroniques du magazine L’Expansion et membre de la Commission presse en ligne du
Geste
[Groupement des éditeurs de services en ligne, une organisation qui défend les intérêts de la presse en ligne et dont est membre 01net., NDLR]. Et d’ajouter,
‘ L’affaire atteint une telle importance que l’AFP va prendre les choses en main. ‘
Google fait la sourde oreille
A l’Agence France Presse, l’un des premiers médias à être concerné par ce type de pratique, la coupe est pleine. ‘ Il y a quelques mois, nous avions évoqué ces difficultés au sein du Geste,
explique-t-on au service juridique de l’AFP. Ces pratiques avaient cessé. Mais cela recommence ! Nous allons donc très prochainement adresser un courrier à Google à ce sujet. ‘Jusqu’ici, malgré des mises en demeure d’avocats interposés, Google ne s’est pas montré très réceptif aux récriminations des éditeurs de presse en ligne. La société estime peut-être qu’elle a des arguments à faire valoir. Google
Actualités, et plus encore Google, redirige en effet un trafic Web important vers les sites Internet référencés.Malgré tout, en France, l’ex-start-up de Mountain View (Californie) continue d’agacer au plus haut point.
Un conflit qui, s’il persiste, pourrait se régler devant les tribunaux.
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