Jusqu’à récemment, les écrans d’affichage en relief ne nécessitant pas l’usage de lunettes relevaient de l’exception. Lors des dernières rencontres de la réalité virtuelle Laval Virtual, la présentation de
plusieurs produits ?” dont les Newsight et Alioscopy de Philips ?” a démontré aux sceptiques que la situation a évolué. Et malgré les défis posés par l’industrialisation de ces technologies dites autostéréoscopiques, les
applications potentielles se révèlent nombreuses.Les écrans de grande taille, pour leur part, sont appréciés à des fins didactiques ou de communication, dans les salons, expositions, musées ou centres commerciaux. Dans ces lieux de fort passage, il est en effet impossible
d’équiper chaque passant de lunettes. Les écrans de plus petite dimension, quant à eux, viennent s’intégrer naturellement dans des situations de travail où l’utilisateur est amené à regarder en alternance écrans et environnement
réel. Ce qui est typiquement la situation d’un médecin ou d’un douanier, pour lesquels la visualisation d’imagerie issue de scanners gagne en lisibilité grâce à la 3D et au relief.
Contrôler l’angle sous lequel le pixel est visible
Les écrans autostéréoscopiques actuellement commercialisés sedéclinent en deux grandes familles technologiques : la première bâtie sur la barrière de parallaxe, l’autre sur le filtrage optique. A partir de deux vues gauche
et droite d’une même scène, leur objectif est identique. L’observateur doit voir avec son ?”il gauche uniquement les pixels de l’écran sur lesquels est affichée l’image de gauche de la scène à observer. Et inversement
avec l’?”il droit. Ce résultat s’obtient en acceptant l’hypothèse d’une distance idéale entre les spectateurs et l’écran. La différence d’angle sous laquelle chaque pixel individuel est vu par les deux
yeux des spectateurs est alors connue. Toute l’astuce consiste à bien contrôler, pour chaque pixel, l’angle sous lequel il est visible, et celui sous lequel il n’est pas visible. L’image affichée, fixe ou animée, apparaît
alors en relief comme par magie.La technologie à barrière deparallaxe fonctionne avec un deuxième écran LCD ajouté entre le rétroéclairage et l’écran d’affichage. Un clic permet de passer d’un mode d’affichage avec relief à un mode sans. Ce
type de produit est adapté aux postes de travail, mais aussi aux appareils nomades tels les téléphones mobiles.La technologie à prisme optique, comprenant le lenticulaire et l’holographie, consiste à poser sur la surface de l’écran une plaque supportant une grille ou une matrice de filtres optiques de la dimension d’un pixel
ou d’un sous-pixel. Les écrans présentés à Laval Virtual relevaient exclusivement de ce principe fonctionnant sur les écrans de grandes dimensions, y compris les plasmas.
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