Après la lutte contre l’insécurité, l’Internet à haut débit est-il l’un des futurs grands chantiers du Gouvernement ? C’est ce que le ministre de l’Économie, Francis Mer, a suggéré la semaine dernière en annonçant un projet de loi destiné à doper e-commerce et Internet. Outre la transposition de directives européennes en matière de sécurité des transactions électroniques et de contrôle du spam, Francis Mer a surtout évoqué l’impérieuse nécessité pour l’Hexagone de rattraper son retard dans le domaine de l’Internet à haut débit, et particulièrement de l’ADSL. Le constat est en effet inquiétant. Seuls 2,6 % des foyers français ont aujourd’hui un accès haut débit, soit un taux deux fois inférieur à celui des autres pays européens. “Notre politique consiste à favoriser la concurrence sur les accès”, a affirmé le ministre, qui a fixé un objectif, à 5 ans, de 10 millions d’abonnés contre 1 million actuellement. En ligne de mire, France Télécom, qui détient 80 % du marché du haut-débit et qui est accusé de toutes les turpitudes pour maintenir son monopole sur la boucle locale, en profitant de la relative passivité de l’État… Dernièrement, le Conseil de la concurrence a cependant estimé que la vente de packs ADSL Wanadoo par le réseau France Télécom constituait une pratique déloyale. L’étau se resserre donc autour de l’opérateur en pleine crise financière et identitaire. Il lui sera donc difficile d’oeuvrer contre cette nouvelle priorité nationale. Surtout si l’État limpose…
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