Début juin, le FSB — les services de sécurité russes qui ont remplacé le KGB — s’alarmait de l’espionnage pratiqué par les autorités américaines depuis les appareils d’Apple, iPhone et iPad. Des milliers de smartphones Apple seraient « infectés » par un logiciel de surveillance, ce qui prouverait une « coopération rapprochée » entre le constructeur et la NSA (l’agence nationale de sécurité américaine). Le tout, sans avancer aucune preuve tangible.
Des craintes d’espionnage sans preuve
Apple a nié avec force ces allégations, rappelant que l’entreprise n’avait jamais travaillé avec un gouvernement pour intégrer une porte dérobée dans un de ses produits, et que cela ne risquait pas d’arriver. Néanmoins, dans le contexte de guerre de communication entre le Kremlin et les pays occidentaux engagés contre l’invasion russe en Ukraine, Apple, entreprise américaine par excellence, porte une cible dans son dos.
Seul hic : l’iPhone est très populaire au plus haut sommet du pouvoir russe. Dimitri Medvedev, proche de Vladimir Poutine et ancien président de la fédération de Russie, s’était rendu dans la Silicon Valley en 2010, notamment chez Apple où Steve Jobs lui avait offert un iPhone 4. Depuis, celui qui est devenu le chef du conseil de sécurité russe est le plus féroce contempteur de l’utilisation de l’iPhone au sein de l’administration du pays.
Les solutions de rechange ne sont pas non plus du goût des utilisateurs hauts placés. Aurora, le système d’exploitation souverain, est jugé « rudimentaire » par rapport à iOS… C’est pourquoi l’interdiction d’utiliser les produits d’Apple dans les ministères et les grandes entreprises essentielles à l’infrastructure du pays (comme dans l’énergie et la finance) ne concerne que les appareils professionnels. Il est possible de conserver un iPhone pour une utilisation personnelle, même si cela signifie qu’il faut transporter avec soi beaucoup d’équipements !
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
Source : Financial Time
risque avere : patriot act (suffit de le lire, comme mein kampf, tout est ecrit)